5 raisons pour lesquelles Jésus est Dieu

La question de la divinité de Jésus a secoué l’Eglise du IVème siècle, alors qu’elle ne faisait que peu de doute encore au IIème siècle.

Athanase d’Alexandrie fut l’un des principaux artisans de l’affirmation de la doctrine de la Trinité et par la même la divinité de Christ au sein de l’Eglise primitive. Cependant, bien que la controverse soit “réglée”, nombreux sont ceux qui, tout en affirmant confesser la foi chrétienne, continuent de penser que Jésus n’est pas Dieu.

Que dit la Bible à ce sujet ? Est-ce que l’on peut, en toute bonne conscience, affirmer la divinité de Jésus ? Nous répondons oui, et voici les 5 principaux arguments qui nous conduisent à penser ainsi.

 

 

1- Les témoignages directs du Nouveau Testament

Dans le Nouveau Testament, les témoignages directs de la divinité de Jésus sont nombreux, et nous n’en citerons que quelques uns.

Jésus lui-même, tout d’abord, affirme son égalité avec le Père lorsqu’il déclare “Moi et le Père nous sommes un” (Jean 10:30). L’affirmation de sa divinité ne fait ici aucun doute, comme le prouve la réaction des juifs qui, l’entourant, étaient prêt à le lapider : “toi, qui es un homme, tu te fais Dieu.” (v.33) Notez que Jésus ne cherche pas à corriger cette affirmation dans la suite du récit.

 

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Au passage, lorsque Jésus revendique le titre de “Fils de Dieu”, les juifs comprenaient très bien ce que cela signifiait, comme en témoigne ce passage :  “…les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir… parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu” (Jean 5:8)

Le témoignage de ses disciples est également particulièrement explicite. Paul, par exemple, parle de “notre grand Dieu et sauveur Jésus-Christ” (Tite 2:13) qui existait “en forme de Dieu” avant de s’abaisser pour prendre la condition d’un homme (une référence à l’incarnation, Phil 2:5-8) et qui est le messie, c’est à dire “Dieu béni éternellement” (Rom 9:5). En d’autres termes, c’est en lui qu’habite corporellement toute la “plénitude de la divinité” (Col 2:9)

Autre exemple, Jean introduit son Evangile en affirmant l’égalité de la Parole avec Dieu (Jean 1:1). Puis, plus loin, il explique que cette même Parole a été faite chair en Christ (Jean 1:14). Thomas, parlant de Jésus ressuscité, s’exclame : “Mon Seigneur et mon Dieu !” (Jean 20:28). A aucun moment Jésus ne le corrige.

 

 

2- Les témoignages des allusions intra-bibliques

Lorsque les auteurs inspirés du Nouveau Testament citent l’Ancien pour expliquer qui est Christ, ils utilisent le plus souvent des passages s’appliquant à Dieu lui-même.

 

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Un exemple particulièrement frappant : en Zacharie 12:10, Dieu déclare à son propre sujet “ils regarderont à moi, celui qu’ils ont percé”, un texte que Jean applique sans hésitation à Jésus (Jean 19:37; Ap. 1:7).

Autre exemple, en Hébreux 1:4-14, l’auteur s’attache à démontrer que Christ est supérieur aux anges, et pour ce faire, il lui attribue sept passages de l’Ancien Testament dont six concernent clairement et uniquement Dieu (dans l’ordre, 2 Sam 7:14; Ps 97:7; Ps 104:4; Ps 45:7-8; Ps 102:26-28; Ps 110:1).

Au passage, il est précisé que Dieu dit au Fils : “ton trône, ô Dieu, est éternel” (une citation du Psaume 45). Le trône de Christ est éternel, parce que Christ n’est autre que Dieu lui-même.

 

 

3- Christ a le pouvoir de pardonner les péchés

Pour ses disciples, Christ était donc Dieu. Quelle en était la meilleure preuve, à leurs yeux ? Très certainement sa capacité à pardonner les péchés.

Par exemple, si Jésus guérit le paralytique, en Marc 2:7, c’est pour affirmer clairement ce pouvoir (cf. Luc 5:20-21, 7:48). Pour les juifs qui l’entourent, c’est un blasphème : seul Dieu peut pardonner les péchés.

Pourquoi donc ? En réalité, seul celui contre qui une offense est commise peut pardonner son offenseur. Mais même un péché commis contre un autre homme est au final un péché contre Dieu lui-même, comme le reconnait David dans le Ps. 51.

 

>> Ecoutez : Pardonne-nous… comme nous pardonnons <<

 

Les juifs attendaient donc de Dieu le pardon ultime de leurs péchés (Ps 130:4; Jér. 31:34), et comprenaient bien que toute autre personne s’arrogeant ce droit se faisait d’emblée l’égale de Dieu.

Par conséquent, lorsque Christ déclare qu’il a le pouvoir de pardonner les péchés, il n’y a que deux options possibles : soit il blasphème, soit il est Dieu. Pour les juifs qui rejettent Christ, c’est la première option. Mais pour les fidèles qui suivent Jésus, il n’est autre le point culminant du pardon divin dans l’histoire de la création (Ac. 5:21; Col. 3:13)

 

 

4- Christ est le créateur de tout ce qui existe

Christ est décrit à plusieurs reprises comme le créateur du monde visible et invisible (Col 1:16; Jean 1:3; 1 Cor 8:6; Héb. 1:2).

Or, les Ecritures affirment à de multiples reprises que Dieu est le créateur de tout ce qui existe, un argument qu’Esaïe utilise pour démontrer que l’Eternel est “le seul Dieu” (Es. 45:18).

 

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Col. 1:16 et Jean 1:3 parlent de la création de “toutes choses”.  Autrement dit, rien de ce qui a été créé n’a été fait sans Christ. C’est ici la base de l’argument de Greg Koukl pour réfuter les témoins de Jéhovah (ici, si vous lisez l’anglais) : si toutes les choses créées le sont par Christ, c’est que Christ lui-même n’est pas une créature. Et si Christ n’est pas une créature, il ne peut être que Dieu.

Ce n’est donc pas pour rien que Jésus partage l’intimité du Père dès avant que le monde soit créé (Jean 17:5) : Christ, comme le Père, existe de toute éternité, en dehors de toute création.

 

5- Christ reçoit l’adoration de ses disciples

A plusieurs reprises dans le Nouveau Testament, ceux qui suivent Jésus sont décrits l’adorant (par ex. Matthieu 2:11; 14:33; 28:9,17; Luc 24:52; Jean 9:38, 20:28). Or, adorer quiconque autre que Dieu est formellement interdit par le premier commandement (Ex 20:3-5), un interdit auquel l’ange de l’Apocalypse fait écho lorsque Jean tente de se prosterner devant lui (Ap. 19:10).

 

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À aucun moment Jésus n’interdit à ceux qui le suivent de l’adorer. Bien au contraire, il semble constamment s’en considérer digne, et nous ne trouvons aucune hésitation chez les disciples lorsqu’il s’agit de le prier (voir par ex. Actes 7:59).

 

Nous aurions pu également citer le pouvoir de Christ sur les éléments (par ex. lorsqu’il calme la tempête, Matt. 8:23-25), sa capacité à sonder les coeurs (comme lorsqu’il lit les pensées du Pharisien, Luc 7:40), et le fait qu’il jugera “les vivants et les morts” (2 Tim 4:1).

Mais les cinq points cités ci-dessus, à eux seuls, sont sans appel. Christ est Dieu, et s’il n’était pas Dieu, nous ne pourrions être sauvé. L’offense du péché est dirigée contre un Dieu infini, et seule une offrande infinie peut satisfaire aux exigences de la justice divine.

Il fallait que Jésus soit Dieu, pour que nous puissions être parfaitement pardonnés.

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël