4 raisons pour lesquelles Christ est le plus grand prédicateur de tous les temps

Vous le savez certainement, sur Le Bon Combat nous mettons en avant la prédication textuelle suivie. C’est en effet la méthode qui nous parait la plus respectueuse du texte sacré, et la plus conforme au modèle apostolique.

Mais j’ai eu vent récemment d’un argument dont on dit qu’il est de plus en plus souvent opposé au modèle textuel : “Jésus, lorsqu’il prêchait, ne citait que rarement des versets”.

Si je ne vous cache pas avoir été déconcerté par une telle affirmation, il n’en reste pas moins que le sujet mérite d’être abordé.

Voici donc 4 raisons pour lesquelles Jésus est le plus grand expositeur de tous les temps.

 

 

1- Christ culmine sur l’histoire de la rédemption

Il est évident que l’avènement de Christ, son ministère, et son oeuvre à la croix n’ont pas manqué d’annonces et de préparations.

Au-delà du grand nombre de prophéties messianiques qu’il a accomplies, il faut rappeler que sa venue constitue le point culminant de l’histoire de la rédemption.

Comme le rappelle Geerhardus Vos, les actions divines, incluant donc le ministère terrestre de Christ, sont enracinées dans l’histoire et ne sont pas déconnectées du développement progressif, organique, de celle-ci.

Christ constituant la clé de l’histoire de la rédemption, on peut s’attendre légitimement à ce que ce que ses enseignements reprennent et interprètent ce qui avait été annoncé “à plusieurs reprises et de plusieurs manières… par les prophètes” (Héb. 1:1).

 

 

2- Christ cite explicitement les Écritures

Les enseignements de Christ sont saturés par ses références aux écrits inspirés qui ont précédés sa venue. Il cite directement 24 livres du corpus de l’Ancien Testament (et, fait particulièrement intéressant, il ne cite aucun apocryphe daté de -400 à -200), reconnait la division tripartite rabbinique (Loi, Prophètes, et Psaumes, cf. Luc 24:44), et annonce sans ambages qu’il vient pour accomplir ce qui a été précédemment annoncé (Matt. 5:17).

Ses prédications publiques ne font pas exception. A titre d’exemple, le thème du royaume de Dieu revient de manière récurrente tout au long de son ministère. Celui-ci fait écho au règne éternel et divin, promesse eschatologique que l’on retrouve un peu peu partout dans les livres prophétiques (cf. par ex. Es. 52:7) et auquel la royauté davidique fait allusion de manière typologique (cf. par ex. Ps. 110, l’un des textes les plus cités ans l’AT, y compris par Christ lui-même)

Autre exemple, dans le Sermon sur la Montagne (Matt. 5-7), Christ corrige la mauvaise compréhension de la loi qu’en avaient les scribes et des pharisiens (Matt. 5:17-20). Dans tout le passage, les citations et les allusions directes sont omniprésentes.

Dans ses enseignements privés, là encore Jésus fait systématiquement référence à l’Ancien Testament. C’est le cas, par exemple, lorsque les disciples l’interrogent sur les temps de la fin (Matt. 24:1-51), ou encore lorsqu’après sa résurrection, il rencontre Cléopas et son compagnon sur le chemin d’Emmaüs (Matt. 24:13-35). Ces derniers sont incapables de le reconnaître, mais Christ se dévoile à eux et, “commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.” (Luc 24:27)

 

 

3- Les paraboles de Christ font souvent écho à des récits de l’Ancien Testament

L’on pourrait objecter que Christ se sert essentiellement d’illustrations, notamment lorsqu’il souhaite communiquer à ses disciples en particulier. Et cela est vrai : l’usage de paraboles constitue l’un des traits caractéristiques de la prédication messianique.

Cependant, nombre de ces paraboles s’inspirent de matériaux directement issus de l’Ancien Testament. La plus explicite est certainement la parabole des vignerons (Matt. 21:33-45) qui s’appuie directement de celle de la vigne de l’Eternel en Es. 5:1-7.

Lorsqu’une application pratique ou une portion didactique est présente à l’issue d’une parabole, celle-ci est presque toujours une citation ou une glose d’un texte de l’Ancien Testament.

 

4- Jésus-Christ est la Parole

Bien sur, il existe certaines histoires que le Seigneur semble être le premier à évoquer. C’est le cas, par exemple du récit de l’homme riche et de Lazare (Luc 16:19-31) ou encore la fameuse parabole de l’économe infidèle (Luc 16:1-12).

Mais nous devons garder en tête que Christ lui-même est la Parole (Jean 1:1-14). A ceux qui affirment naïvement que “Christ ne citait que rarement des versets”, il faut répondre que chaque fois que Christ ouvre la bouche, c’est un verset !

Les paroles de Christ sont les paroles mêmes de Dieu. S’il est une personne sur cette terre qui pouvait prétendre annoncer tout le conseil de Dieu sans faire référence aux Écritures inspirées, c’est bien lui.

Mais le fait même que le Dieu-Homme ait choisi d’exposer l’Ancien Testament dans son contexte, et d’en donner le sens dans la perspective du développement organique de l’histoire de la rédemption, démontre la pertinence de la prédication textuelle suivie.

 

 

 

GB

 

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël