Récit de la destruction d’une église évangélique en France
Il y a quelques jours, nous rapportions les conditions de vie effroyable des migrants dans la “jungle” des camps de fortune du nord de la France (voir cet article et cet épisode de “Que dit la Bible?”)
Les autorités françaises ont rasé aujourd’hui plusieurs lieux de culte dans une zone boisée réputée abandonnée de ladite jungle. Sauf que l’Eglise n’était pas abandonné, selon le témoignage des Pasteurs Boinet et T., qui étaient présents sur place.
Lisez ce récit du pasteur T. , qui contrebalance la vision extrêmement négative présentée par certaines associations :
“Ce matin très tôt alors que nous dormions tous, on tambourine à ma porte, c’est la police.
D’un ton fort et autoritaire ils m’ intiment l’ordre de quitter ma cabane aussitôt. Les bulldozers arrivent pour tout raser.
Je suis sous le choc et leur dit :
‘Vous nous aviez promis que nous pouvions garder l’église. Maintenant vous employez la force pour la détruire. Vous voulez chasser ces gens qui ont fuit la violence, et s’ils retrouvent la violence ça ne donnera rien de bon ! La violence par la violence! Nous sommes chrétiens nous suivons le Christ dans nos coeurs et ne répondrons pas par la violence. Nous serons pacifiques. Nous reconstruirons la tente de l’église plus loin mais laissez nous le temps nécessaire. Cette église réunit des afghans des iraniens, irakiens.. dans la paix! car elle réunit tous les jours et tous les soirs dans la paix de Dieu .. elle est vitale pour eux pour nous! On peut acheter du bois mais la paix ne s’achète pas. Donnez nous du temps!!’
Ils pleuraient et suppliaient, certains criaient ! Mais alors un policier s’avance et dit :
‘Je suis chrétien moi aussi! donnez moi votre passeport et je vais voir ce que je peux faire, je vais en parler à mon supérieur.’
Pendant ce temps tous devaient se tenir à l’extérieur de leurs cabanes, à attendre la réponse.
Ca a marché, la supérieure a bien voulu leur accorder du temps. A partir de ce moment la police s’est montrée compatissante et les a beaucoup aidés car ils étaient tous très touchés!
Petit à petit une foule des gens de la jungle s’est massée autour de l’église pour les soutenir, les médias sont arrivés, les travailleurs sociaux de tous bords, les membres d’organisations humanitaires, tout le monde a été très solidaire de la petite église!
Ils se sont mis à se tenir par la main, chrétiens et musulmans confondus pour prier!!
Quand le bulldozer s’est mis en route, le conducteur a d’abord décroché en douceur la croix et l’a remise à Pasteur T.. Beaucoup pleuraient et étaient très émus ds la police les travailleurs sociaux, les réfugiés ! T. raconte que tout a tourné à glorifier Christ car tous ont vu leur attitude de paix et d’amour, d’unité, de respect!
Du coup ils ont tous été encouragés Ils ont appelé Br. et Ol., un couple chrétien qui les aident sur le terrain et ont un van, pour déménager les choses de valeurs, tout ce qui est important a pu être sauvé. L’aide des services sociaux et de tous a été énorme! Ils ont offert de les loger à Calais à l’hôtel en attendant qu’ils trouvent une place et reconstruisent leurs cabanes.
Pasteur T. et les jeunes, M., F., et S. ont préféré rester dans le camp que d’aller à l’hôtel!!
Il y a dans le camp pas très loin de l’emplacement de l’église une école bâtie en bois, dont le responsable, un français africain, a donné les clés au pasteur T. afin d’assurer leur étude biblique ce soir! Donc ce soir ça va être spécial! Des travailleurs sociaux anglais ont donné une bonne somme d’agent à pasteur T. pour racheter du bois et reconstruire l’église!!
Ce soir ils ont pu grâce à toute cette aide reconstruire au moins une cabane et sont à plusieurs à dormir là. Demain ils vont chercher un emplacement pour reconstruire la tente de l’église et les autres cabanes.
Pour nous qui n’avons pu qu’intercéder, voici la belle réponse de Dieu qui est là. On peut se réjouir et remercier! Sûrement cette histoire va être source de conversions et de beaucoup d’encouragements.”
Quels encouragements que de voir la Parole de Dieu qui, dans ces circonstances continue de se répandre.
Fabien Boinet, l’autre pasteur présent sur place, a également donné une interview à La Vie que vous retrouverez ici.
Merci de continuer à prier pour les réfugiés du nord de la France.