Cet article a pour vocation de synthétiser ici les principaux documents de référence ayant influencé la foi réformée dans son ensemble. Il est donc appelé à être remis à jour régulièrement.
L’ensemble des documents sont consultables en .pdf en cliquant sur son lien-titre. Vous pourrez ainsi les télécharger librement pour votre usage personnel.
Si vous désirez indiquer des documents que j’aurais omis de lister ici, n’hésitez à le faire via les diverses possibilités offertes par ce blog.
Avertissement :
Afin d’être tout à fait honnête, je dois confesser mon parti pris, et mentionner que l’ensemble des Documents Historiques de Référence détaillés ici sont issus de la Réforme Magisterielle et de ses développements ultérieurs (tendance Calviniste). Vous n’y trouverez aucun document issu de la Réforme Radicale (Anabaptistes), malgré l’intérêt historique qu’ils représentent. Pour creuser davantage dans cette direction, visitez ce site web.
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Documents antérieurs à la Réforme
– Le Symbole de Nicée-Constantinople : Profession de foi chrétienne promulguée lors du concile de Nicée de 325, et adaptée lors du concile de Constantinople de 381.
– Le Symbole des Apôtres. Ce texte est une profession de foi chrétienne historiquement en vigueur dans les Eglises occidentales, c’est à dire les Eglises catholiques et protestantes.
– Le Symbole d’Athanase. Souvent appelé Quicumque, il s’agit d’un document liturgique ancien utilisé dans l’Eglise Catholique Romaine.
– Le Symbole de Chalcédoine. Rédigé à la fin du IVème concile oecuménique, cette définition complète celle de Nicée-Constantinople et précise certains aspects christologiques.
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Documents issus de la Réforme Allemande
– Les 95 Thèses de Wittenberg (1517) : la diffusion de “La Dispute de Martin Luther sur la Puissance des Indulgences“ (titre latin Disputatio pro Declaratione Virtutis Indulgentiarum), plus connue sous le nom des “95 Thèses“, est l’évènement historique qui a déclenché la Réforme en Allemagne. Le document avait été placardé à la porte de l’église de Wittemberg (aujourd’hui en Saxe-Anhalt) le 31 octobre 1517. La date n’avait pas été choisie au hasard, le 31 octobre étant la veille de la Toussaint ; le vaste public devant venir le lendemain pour adorer les reliques et diminuer son temps passé au Purgatoire était pour Luther la garantie d’une diffusion maximale de ses idées.
– Le Petit Catéchisme de Luther (1529) : le Petit Catéchisme est un ouvrage écrit par Martin Luther, publié en 1529. Il s’agit d’un des premiers catéchismes.
– La Confession de Foi d’Augsbourg (1530) : il s’agit du texte fondateur du luthéranisme présenté le 25 juin 1530 par Philip Melanchton et Camerarius à Charles Quint lors de la Diète d’Augsbourg. Il faut annoncer d’emblée que je prends catégoriquement mes distances avec les points IX et X (respectivement Baptême et Cène). En effet, ces deux articles permettent de défendre d’une part la régénération baptismale et d’autre part la consubstantiation, doctrines chères à Martin Luther mais absolument non scripturaires. L’intérêt historique et théologique du document n’en est pas moindre pour autant.
– Catéchisme de Heidelberg (1563) : rédigé sous l’impulsion de Frédéric III du Palatinat (dans l’actuelle Allemagne), c’est ici probablement le catéchisme le plus connu de la période de la Réforme.
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Documents issus de la Réforme Française
– Confession de Foi de la Rochelle (1559 & 1571) : il s’agit la première confession de foi des Églises réformées en France. Adoptée au premier Synode national de ces Églises, à Paris en 1559, elle a été ratifiée également par celles du Béarn et de Genève lors du VIIe Synode national, tenu à La Rochelle en 1571.
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Documents issus de la Réforme Suisse
– Catéchisme de Genève de Jean Calvin (1542) : mis en chantier pour la première fois en 1536, ce catéchisme représente pour l’essentiel un extrait de la première édition de l’Institution de la religion chrétienne. Il prend sa forme définitive en 1541. Le but de ce catéchisme, utilisé à Genève jusqu’en 1788, est principalement l’enseignement à la jeunesse. (MA : Info-Bible)
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Documents issus des Réformes Flamande et Wallonne
– Confessio Belgicae (1561) : cette Confession a été rédigée en 1561 par Guy de Brès , prédicateur protestant wallon à Tournai. La finalité de ce document était de renforcer l’unité de foi parmi les protestants des régions wallonnes des Pays-Bas méridionaux. En 1580, les refugiés wallons, réunis en synode à Anvers, acceptèrent les 37 articles de la Confession de De Brès comme l’expression officielle de leur conviction religieuse.
– Canons de Dordrecht (1618-1619) : ces canons sont les conclusions du synode national tenu dans la ville hollandaise de Dordrecht en 1618-1619. Après la mort d’Arminius, ses disciples présentèrent aux gouvernements et aux assemblées de Frise et de Hollande une Remonstrance (publiée en 1610) en cinq articles exprimant leurs points de divergence avec le calvinisme plus strict de la Confessio Belgicae. Les canons sont le jugement du synode contre cette Remonstrance.
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Documents issus de la Réforme Anglo-Saxonne
– Confession de Foi de Westminster (1646) : en 1643, le parlement anglais sollicita les “pieux, lettrés, et sages théologiens“, afin qu’ils se rencontrent en l’Abbaye de Westminster dans le but de fournir des indications sur la question du culte, de la doctrine, du gouvernement et de la discipline dans l’Église d’Angleterre. Leurs rencontres produisirent la présente confession de foi.
– Le petit catéchisme de Westminster (1646) : additif à la Confession de Foi de Westminster. “Le Petit Catéchisme résume, d’une manière admirable, en 107 questions et réponses, tout ce qu’il y a d’essentiel dans la doctrine et la morale chrétiennes. C’est comme la moelle de la théologie mise à la portée de toutes les intelligences.“ (Louis Durand)
– Le grand catéchisme de Westminster (1648) : Adopté par l’Assemblée des théologiens de Westminster, avec l’aide des commissaires de l’Église d’Écosse, dans le cadre de l’Alliance d’Uniformité en Religion entre les Églises du Christ dans les royaumes d’Écosse, d’Angleterre et d’Irlande. Approuvé en 1648, par l’Assemblée générale de l’Église d’Écosse, afin d’être un Directoire pour la catéchèse de ceux qui ont acquis une certaine compétence dans la connaissance des fondements de la religion, avec les preuves de l’Écriture.
– Confession de foi baptiste de Londres de 1644 : écrite dans un contexte d’opposition et de persécution alors que la Première Guerre Civile anglaise gronde, ce document est signé par les pasteurs de 7 églises Londoniennes en 1644. Accusés faussement de toute sorte de méfaits, les baptistes choisissent de se défendre paisiblement en publiant cette confession de foi.
– Confession de foi Réformée-Baptiste de 1689 : proposée et adoptée par des ministres et des délégués d’églises baptistes à l’occasion d’une assemblée générale d’églises qui eut lieu à Londres en 1677. Elle a été par la suite ratifiée à l’occasion d’une autre assemblée d’églises baptistes d’Angleterre et du Pays de Galles à Londres en septembre 1689. Cette confession de foi a par ailleurs été adoptée par l’assemblée générale des églises baptistes de Philadelphie en 1742, devenant ainsi la première confession de foi d’une association d’églises baptistes en Amérique du Nord.
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Note du 30/09/2013 : Pour ceux qui s’intéresseraient davantage aux documents historiques baptistes, une liste impressionnante de documents est consultable ici (en anglais).
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