Arminius et la déchéance du libre-arbitre
L’homme naturel, sans la grâce de Dieu, ne peut ni ne veut « choisir » Dieu ou même faire ce qui est vraiment bon : c’est ce que l’on appelle la « dépravation totale » ou la « misère » de l’Homme. Tel est l’enseignement biblique dont nombre d’églises francophones se trouvent privées par ignorance.
La Parole est pourtant claire à ce sujet et il ne s’agira pas ici de rappeler les nombreux passages scripturaires qui abordent la question. Non, ici, l’on vous proposera trois extraits du fameux théologien hollandais du 17e siècle, Jacobus Arminius duquel certains pensent, souvent par ignorance, qu’il rejetait ou redéfinissait la doctrine biblique de la dépravation totale.
Arminius était au contraire un fervent défenseur de la dépravation comprise et définie de façon classique. Nous espérons que ces mots vous édifieront. Les voici :
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“Suite à la chute, le libre-arbitre de l’homme envers le Dieu véritable n’est pas seulement blessé, estropié, infirme, tordu et affaibli ; mais il est aussi captif, détruit et perdu : et ses forces ne sont pas seulement débilitées et inutiles à moins qu’elles ne soient assistées par la grâce, mais il n’a aucune sorte de forces à l’exception de celles suscitées par la grâce divine.” [1].
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“Dans son état pécheur, l’homme n’est pas capable, par lui-même, de penser, vouloir ou faire ce qui est vraiment bon.” [2].
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“Je tiens l’énoncé suivant comme étant faux : « Si un homme le veut, il peut croire ou ne pas croire. » Si mes détracteurs supposent que je possède des opinions dont on peut déduire cette affirmation, pourquoi ne citent-ils pas mes propres mots ?” [3]
Notes et références
[1] Arminius, « Public Disputations », Works, 2 : p. 192.
[2] Arminius, « A Declaration of the Sentiments of Arminius », Works, 1 : p. 659-660.
[3] Works of James Arminius Vol. 1, Wesleyan Heritage Collection, p. 314.