4 raisons pour lesquelles j’aime le CNEF
Depuis juin 2010, le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) existe officiellement et est devenu un acteur incontournable du paysage religieux Français.
Autant le dire d’emblée, sans être nécessairement critique, je faisais partie des quelques sceptiques qui, à l’époque, doutaient de la pérennité et de la pertinence de cette structure.
Mais j’ai du réviser mon jugement, et je vois aujourd’hui au moins 4 raisons qui me conduisent à apprécier l’action du CNEF.
1- Le CNEF prend position sur des sujets théologiques controversés
Certains répondront sans doute : “encore heureux !” Mais,à titre personnel, je dirais que ce n’était pas gagné.
En effet, il est admirable qu’un mouvement d’une telle diversité puisse parvenir à prendre position aussi clairement sur des sujets comme la théologie de la prospérité, la fin de vie, ou encore l’homosexualité.
Le maintien de l’unité est un art qui souvent s’exerce au détriment de la vérité. Même avec les meilleures intentions, toute forme de fermeté parait illusoire.
Cependant, j’invite quiconque ne l’a pas encore fait à consulter les documents mentionnés ci-dessus. Si l’équilibre ne penchera pas toujours dans la direction que certains auraient voulu, il faut reconnaitre que le positionnement est très clair.
Dans le monde anglo-saxon, les structures comparables au CNEF prennent rarement position aussi clairement sur de tels sujets. C’est un point réellement appréciable et réconfortant, surtout dans la perspective des “controverses évangéliques” qui devraient massivement traverser l’Atlantique dans les prochaines années.
2- Le CNEF promeut l’Evangélisation
Le projet “1 pour 10 000”, la campagne Bouge Ta France, le soutien d’initiatives locales… On aurait pu s’attendre à ce qu’un tel mouvement à caractère représentatif évite de promouvoir des actions aussi directes !
Il n’en est rien : non seulement le CNEF promeut, mais il organise également des évènements de ce type. Il reconnait l’évangélisation comme étant ancré dans l’ADN des églises évangéliques. Que devrait-on demander d’autre ?
Les ambitions affirmées du CNEF en matière d’implantation d’Eglises constituent certainement le point qui m’encourage et me motive le plus. Bien sur, le projet n’est pas nouveau, mais il bénéficie aujourd’hui d’une forme de second souffle, et l’on ne peut que s’en réjouir.
Enfin, la vision missionnaire du CNEF est clairement incarnationnelle, et elle prend en compte les enjeux de notre siècle (notamment au travers du groupe Lausanne France).
De mon point de vue, cette perspective est porteuse de belles promesses d’avenir pour la mission en France.
3- Les leaders du CNEF sont ouverts à la discussion
En janvier 2013, j’avais exprimé sur Le Bon Combat mon désaccord avec Etienne Lhermenault, l’actuel président du CNEF, au sujet de la Manif Pour Tous.
Sans revenir en détail sur l’objet du désaccord (la notion de “Cobelligérance”), il faut rappeler que cet article avait suscité une certaine controverse : les uns m’avaient encensé tandis que d’autres m’avaient copieusement critiqué.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun lecteur n’est resté indifférent !
Mais dans tout ce flot de réactions, l’une d’entre elle m’a particulièrement frappé : celle d’Etienne Lhermenault lui-même. Nous nous sommes en effet croisés peu de temps après, lors d’une assemblée générale du Réseau FEF.
Non seulement il avait pris en compte mes remarques, mais il a en plus tenu à déjeuner avec moi afin de s’expliquer sans langue de bois.
Au-delà du désaccord, il est frappant que la personne la plus exposée soit celle qui ait le mieux réagi !
Si quelqu’un souhaite affirmer que les leaders du CNEF sont inaccessibles (ou ne se remettent pas en question) je peux largement témoigner du contraire.
4- Un vrai appui pour les Eglises
C’était mon principal doute : en quoi un mouvement aussi hétéroclite va-t-il représenter et aider ma petite Eglise locale ?
Dans les faits, il y a de multiples moyens par lequel le CNEF soutient les Eglises de manière pratique. Je pense notamment à la commission juridique, dont je n’ai connaissance que de retours positifs, ou encore des initiatives comme Libre de le dire.
Les compétences déléguées au CNEF par les mouvements d’Eglise sont prises en charge avec beaucoup de professionnalisme, et de plus en plus d’outils sont mis à la disposition des Eglises.
Conclusion
Plusieurs de mes amis restent critiques à l’encontre du CNEF, et cet article leur est essentiellement adressé.
Je crois qu’il faut savoir reconnaitre les bonnes choses là où elles existent, quitte à parfois accepter de sortir de certains schémas dogmatiques et autres oppositions de principe.
Bien sur, tout n’est pas parfait dans le CNEF, et l’on est en droit d’avoir des désaccords ici ou là.
Mais les 4 points que j’évoque ci-dessus, en particulier les deux premiers, me paraissent être suffisamment légitimes pour rédiger cet article.
GB