Le voile chrétien : qu’en retenir ?
Sur mon blog Par la foi, j’ai examiné au cours d’une série la question débattue du voile chrétien, j’aimerai ici en tirer quelques conclusions et présenter la série.
>> ÉCOUTEZ : Les chrétiennes doivent-elles porter le voile lorsqu’elles prient ?
Présentation de la série
- Dans un premier article qui était sensé rester seul dans un premier temps, je compilais diverses citations témoignant de l’unanimité des chrétiens pendant des siècles sur la question.
- Suite aux diverses réactions et questions, j’ai alors décidé de consacrer une série entière en commençant ICI par expliquer les raisons qui me font penser que le voile est une question importante, bien que secondaire.
- Dans l’article suivant, j’expose les 4 raisons que Paul avance dans sa lettre aux Corinthiens en faveur du port du voile.
- Dans cet article, je réponds à toute une foule de questions ou d’objections que l’on peut avoir et qui ont été soulevées.
- Cet article plus particulier répond à une objection que le pasteur Alexandre Sarran m’avançait à ce sujet.
- Dans un sixième article, je me base sur les travaux de Robert Sungenis et des remarques de mon ami Ulisses de Sousa Mendes. Je réfléchis au lien entre la pratique chrétienne du voile avec le reste de la symbolique biblique, en particulier dans l’Ancien Testament.
- Ici, je montrais comment un tombeau des premiers siècles peut nous informer sur la façon dont les premiers chrétiens concevaient cette pratique.
- Finalement, je répondais dans cet article à une dernière question en donnant quelques éléments historiques expliquant l’arrêt du port du voile chez les évangéliques (article à revoir et corriger à l’avenir).
Qu’en retenir ?
De toutes ces discussions sur le voile, je retiens surtout une façon de procéder dans ce genre de débat. Rester calme et patient est en effet nécessaire quand il s’agit de « réformer » une pratique d’église. Les habitudes de nos églises sont à respecter, même si nous voulons les changer. Ceux qui sont contre le port du voile ont des raisons de l’être. Même si elles ne nous semblent pas justes, elles nécessitent toutefois une réponse.
Ainsi, agir avec patience, conviction et confiance en Dieu est l’attitude à adopter quand nous cherchons à réformer l’enseignement des enfants, l’organisation du culte ou tout autre moment de la vie d’église susceptible d’entrainer des tensions. Moi-même, je ne suis pas dans une église où le port du voile est pratiqué par la majorité. Et, je pense d’ailleurs que cette question devrait se trouver bien loin dans la liste des priorités de mon église.
Si cette question a pu être une source de division dans la génération qui précède la mienne, je pense toutefois que ça ne devrait plus être le cas aujourd’hui. Nous pouvons prendre le recul nécessaire pour évaluer ce que l’on nous a dit et enseigné. Nous pouvons revenir simplement et sans légalisme à cette pratique, sans en faire une raison justifiant notre orgueil, notre tendance à la division qui a pu rendre cette question pourtant simple si conflictuelle par le passé.
Finalement, admirons la gloire de la foi chrétienne et la sagesse de notre Dieu. Quelque soit notre conclusion sur la question du voile, soyons néanmoins fermement attaché à ce qu’il représente. Nos contemporains sont des enfants de deuxième ou troisième génération de divorcés. Les familles sont décomposées, le genre, le mariage et la place des enfants attaqués, n’ayons pas honte des commandements pleins de sagesse et de l’ordre établi par Dieu.
Il a créé la famille, il a établi une merveilleuse complémentarité entre l’homme et la femme, il nous présente les enfants comme des bénédictions de sa part. Accueillons avec foi sa Parole pour que nos contemporains fatigués par toutes les blessures causées par la destruction de la famille puissent voir par l’Église et pour Sa gloire l’ordre créationnel et divin. Ici, plus que jamais, « ne nous conformons pas au siècle présent mais soyons renouvelé dans notre intelligence ».