La voix de la création

Il faut croire que Dieu veille sur toutes choses. Pour ceux qui doutent, la preuve par la création est la plus valable.

Si tu es dans le doute, interroge la terre, le ciel, le soleil, la lune, interroge les races variées des êtres privés de raison, les semences, les plantes les poissons qui ne peuvent parler, les rochers, les montagnes, les vallons, les collines, la nuit, le jour.

En effet, la providence de Dieu est plus éclatante que le soleil et ses rayons et, dans chaque circonstances et dans chaque lieu, dans le désert, dans les pays habités et inhabités, sur terre et sur mer, en quelques endroit que tu ailles, tu percevras le témoignage clair et suffisant, ancien et nouveau, de cette providence : des voix s’élevant de toutes parts, plus claires que notre voix d’homme raisonnable et qui enseignent à celui qui veut les écouter sa bonté attentive.

C’est pourquoi le prophète, voulant montrer la supériorité de ces voix, disait : “il n ‘y a pas de dialecte ni de langue dans lesquels leur voix ne soit entendu.“
Car la nôtre est connue seulement de ceux qui parlent la même langue que nous, et non point de ceux qui en parlent une autre, mais la voix de la création est perceptible à tous les peuples répandus sur la terre.

 

Jean Chrysostome (344? – 407)

Ce texte a été rédigé par Chrysostome lors de son dernier exil, peu de temps avant sa mort. Extrait de Sur la Providence de Dieu, édition critique de Anne-Marie Malingrey, Paris: Editions du Cerf, 2000.

 

 

 

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