La substitution du Fils de Dieu et notre ingratitude
Voici une magnifique citation de Jean Chrysostome (344-407 ap. J.C.) dénichée par Maxime Georgel, du blog Parlafoi.fr. Elle démontre, entre autres choses, l’ancrage historique de la doctrine de la substitution pénale :
Supposez un roi qui, voyant dans les supplices un voleur, un malfaiteur public, offre à la mort un fils unique et justement chéri, dans le but de sauver cet homme, plaçant même sur une tête innocente les crimes de ce dernier, et le délivrant de l’infamie en même temps que de la torture, et puis l’élevant à de hautes dignités. Supposez encore qu’après l’avoir sauvé et comblé d’une gloire incompréhensible, il soit outragé par cet homme lui-même : est-ce que, s’il lui reste un sentiment quelconque, ce malfaiteur n’aimerait pas mieux mille fois mourir que de porter la responsabilité d’une aussi noire ingratitude ?
Pénétrons-nous aujourd’hui de la même pensée, et gémissons amèrement sur nos offenses envers notre divin bienfaiteur ; que sa longanimité ne nous inspire pas une folle confiance ; c’est même là ce qui doit nous causer la plus vive douleur.
Jean Chrysostome, Homélies sur la deuxième épître aux Corinthiens, Homélie XI, section 4, § 2.
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