Voici comment réagir quand j’ai été en scandale à mon prochain
Voici un texte, issu du livre de Philipp Doddridge, Les commencements et les progrès de la piété, qui m’a particulièrement frappé. Alors qu’il traite du repas du Seigneur, l’auteur termine avec quelques conseils pour ceux qui ont commis un péché spécifique envers leur prochain :
Cette table sacrée n’est dressée que pour les pécheurs ; les chrétiens les plus justes ne s’en approchent qu’en cette qualité. Venez-y donc aussi comme tel, et venez-y comme le premier des pécheurs ; comme celui de tous les hommes qui reconnait avoir le plus besoin d’être lavé dans le sang de Jésus-Christ.
Je n’ajoute plus qu’un seul conseil. Si votre chute a été telle que vous avez donné du scandale au prochain, ne vous étudiez pas à sauver les apparences ni à vous épargner les mortifications auxquelles vous serez exposé, en donnant des marques publiques de votre douleur. Ces mortifications, accompagnées d’ignominies et quelquefois de mépris, sont réellement dans cette occasion des remèdes que Dieu vous ordonne par sa sagesse et par sa bonté.
Confessez sans détour vos transgressions. N’en déguisez atrocement l’atrocité. Demandez pardon à ceux auxquels vous avez été en achoppement, et sollicitez les prières en votre faveur. Alors, et alors seulement, vous serez dans les voies de la paix ; et non pas en palliant vos fautes, en cherchant de vaines excuses, ni en alléguant la manière dont vous avez été traité à votre tour ; comme si des censures trop vives, des reproches trop durs étaient un crime égal à celui qui vous les a attirés.
Une semblable apologie ne pourrait être dictée que par l’amour propre et par l’orgueil. C’est la sensibilité d’une plaie dans laquelle il y a tumeur, dureté, inflamation, et qu’il faut rafraîchir, ramollir, et nettoyer pour la guérir. Un chrétien dont le coeur est « froissé et brisé » d’avoir encouru l’indignation du Tout-Puissant regardera comme une peine bien légère d’être condamné et repris par ses semblables. Il souhaitera, au contraire, glorifier Dieu , en supportant avec résignation les jugements désavantageux , mais fondés, qu’on portera de lui ; et il craindra d’abuser les autres, en leur faisant concevoir une opinion trop favorable de lui-même.
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