Peut-on trouver le concept de psychologie dans la Bible ?

 

L’idée même de psychologie est-il présent dans les textes bibliques ? C’est ce que certains pensent pouvoir démontrer sur la base d’une investigation étymologique pour le moins hasardeuse. John Street répond à cette idée dans l’un des deux livres que Publications Chrétiennes, notre partenaire, offre ce mois-ci aux étudiants de notre formation #Transmettre.

 

 

 

 

Le mot « psychologie » n’existe pas dans la Bible, même si d’innombrables eiségèses ont été entreprises pour découvrir la présence de ses significations les plus anciennes. Voir dans le terme biblique psuchē des idées de la psychologie moderne, c’est comme faire de l’idée contemporaine de dynamisme un équivalent au mot grec du Nouveau Testament dunamis. C’est ce que D. A. Carson (Erreursd’exégèse, p.32-33) appelle un « anachronisme sémantique ».

Notre mot dynamite est étymologiquement tiré de δύναμις ([dunamis], pouvoir/ puissance, ou même miracle). Je ne compte plus le nombre de fois j’ai entendu des prédicateurs proposer une interprétation de Romains 1.16 qui ressemblait plus ou moins à ceci : « Je n’ai pas honte de l’Évangile, car il est la dynamite de Dieu pour sauver quiconque croit » – souvent avec un hochement de tête, comme si quelque chose de profond ou même d’ésotérique avait été prononcé. Ce n’est pas uniquement la vieille erreur de racine que l’on rencontre à nouveau. C’est pire : c’est un appel à une sorte d’étymologie inversée, l’erreur de racine aggravée par l’anachronisme. Paul a-t-il pensé à la dynamite quand il a écrit ce mot ? […] La dynamite fait tout sauter, démolit, brise le roc, creuse des trous, détruit.

 

Au premier siècle, Paul ne s’imaginait pas une forme explosive de dynamite inventée par l’industriel suédois Alfred Nobel (1833-1896) et brevetée en 1867. Il faisait référence à la capacité surnaturelle que Dieu le Père a de sauver. Certains herméneutes ont tendance, aujourd’hui, à imposer le sens d’un mot contemporain à un mot de la Bible. Ils le font souvent dans l’espoir de proclamer une idée géniale ou de légitimer une pratique douteuse. C’est un stratagème fréquent et trompeur de leur part.

De fait, il est courant de lire diverses significations contemporaines dans le texte inspiré. Des significations étrangères à l’intention de l’auteur. Ceci est un phénomène postmoderne trompeur.

Par conséquent, la Bible a beau utiliser le terme psuchē, cela ne justifie pas bibliquement d’intégrer de la psychanalyse au counseling chrétien. Le mot psuchē ne comporte pas, non plus, de manière latente, des relents de la théorie psychanalytique, comme le surmoi, le moi et l’ego. Pourtant, des chrétiens, des psychologues et d’autres personnes croient déceler, dans les profondeurs de ce terme biblique, les notions néo-freudiennes du subconscient…

 

 

 

 

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