4 privilèges du croyant né de nouvau
«Or, c’est par [Dieu] que vous êtes en Jésus-Christ qui, par la volonté de Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption.»
(1 Corinthiens 1:30)
« Quels sont les principaux privilèges du croyant ? », se demandent John Flavel (1627-1691) ? Voici sa réponse sur la base du texte ci-dessus :
« Il s’agit de «la sagesse, la justice, la sanctification et la rédemption». Ces bénédictions renferment une valeur inestimable en elles-mêmes. Elles se rapportent à une quadruple misère qui enchaîne l’homme, à savoir l’ignorance, la culpabilité, la souillure et tout le train des conséquences et des effets misérables que lui impose le péché.
L’homme déchu n’est pas seulement profondément enfoncé dans le péché, mais il gît aussi dans une ignorance grossière de son état et de la manière dont il peut en sortir. Le péché le dépouille de toute sensibilité à l’égard de son état et lui interdit simultanément d’en découvrir le vrai remède.
Christ est fait sagesse par l’emploi des trésors de la sagesse qui résident en lui pour le bien de ceux avec qui il s’unit en tant que représentant. Il l’est également par la sagesse qu’il leur communique au moyen de la lumière avec laquelle l’Esprit les éclaire. Ainsi, au travers de l’application de Christ à leur âme par la foi, ces hommes en viennent à discerner à la fois leur péché et leur danger, ainsi que la voie véritable par laquelle il leur est donné de trouver la délivrance.
Hélas, simplement éclairer mon péché ne fait qu’accroître mon fardeau et exacerber ma misère, si la culpabilité de ce péché demeure à mon compte pour me condamner, ou si ma conscience s’y arrête pour m’accuser !
Par la volonté de Dieu, Christ est donc fait pour moi justice. Il est la justice parfaite et complète par laquelle se dissout mon assujettissement au châtiment encouru par le péché. Cette justice forme aussi le fondement sûr pour l’établissement d’une paix solide de la conscience. Cependant, si la disparition de cette culpabilité qui pesait sur moi est une miséricorde inestimable, elle ne peut pas par elle-même donner un bonheur complet.
En effet, l’homme dégagé de la damnation provoquée par le péché continuerait de vivre une sorte d’enfer sur la terre, car il demeurerait sous la domination impure de toute convoitise indigne produite par sa chair.
En conséquence, de manière à compléter le bonheur des rachetés, Christ est aussi fait sanctification pour eux, par la volonté de Dieu. Sa sagesse guérit de l’ignorance, sa justice dégage de la culpabilité, et sa sanctification délivre de la domination impure de nos corruptions. Il ne vient pas à nous seulement avec le sang, mais aussi avec l’eau (1 Jean 5:6). Il purifie tout autant qu’il pardonne. J’ai en lui un remède parfait et entier.
Cependant, autre chose est encore nécessaire pour connaître un bonheur parfait et complet. Il s’agit de la disparition des tristes effets et conséquences du péché qui continuent de peser sur l’âme et sur le corps de ceux que Dieu a éclairés, justifiés et sanctifiés. Car une abondance de vanité, de torpeur et d’incrédulité demeure, même chez l’homme le plus accompli en sainteté de vie, et ces choses se manifestent encore chaque jour. Elles oppriment l’âme et aigrissent toutes les consolations de la vie.
Combien de maladies et de douleurs continuent d’alourdir le corps de cet homme, dont la dégénérescence le fait s’approcher chaque jour davantage de la tombe ! Il est comme ses semblables qui n’ont pas reçu les mêmes privilèges de la part de Christ. La sanctification ne me soustrait pas à la mortalité (Romains 8:10).
Christ est donc fait aussi rédemption pour son peuple, au regard des fruits et des conséquences du péché. Cette dernière grâce scelle toutes les autres bénédictions. Elle complète le bonheur des saints de manière à ne rien laisser d’autre à désirer.
La sagesse, la justice, la sanctification et la rédemption incluent tout ce qui est nécessaire pour procurer un bonheur véritable et parfait à l’âme. »
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