Prier pour l’Eglise persécutée
Cet article est extrait du livre Priez pour nous!, de Michel Varton, qui sera publié chez BLF Éditions en décembre 2020. Précommandez-le ici.
**
« Priez pour nous ! »
Combien de fois ai-je entendu cette petite phrase! J’ai rencontré de nombreux chrétiens persécutés pour leur foi, et bien souvent leur toute première demande tenait en ces trois mots: « Priez pour nous! ». Elle revenait également au moment de se quitter.
- « Priez pour nous! », c’est la première requête que nous entendons de la part du pasteur lorsque nous le rejoignons comme convenu dans son église.
- « Priez pour nous! » lorsque nous nous retrouvons avec un petit groupe de croyants dans un appartement de banlieue.
- « Priez pour nous! » lorsque nous visitons un camp de réfugiés, au milieu de la foule.
- « Priez pour nous! » lors d’une rencontre individuelle, plus discrète, dans un parc ou un café.
–
À chacune de nos visites, nous désirons venir en aide aux chrétiens. La vision de la mission Portes Ouvertes est de fortifier l’Église sur place.
Pour cela, nous ne venons pas les mains vides. En soixante ans d’existence, nous avons acquis une solide expérience dans ce ministère. Nous venons avec l’intention de travailler en partenariat avec l’Église locale. Nous cherchons à monter des projets concrets pour la soutenir: former des pasteurs, enseigner la Bible, défendre les chrétiens sous pression, les aider à trouver du travail et à nourrir leurs familles. Nous proposons également des formations pour les aider à répondre aux menaces et à connaître leurs droits.
Mais chaque fois, la première et la dernière chose que les chrétiens persécutés nous disent, c’est: « Priez pour nous! »
–
–
AU FONDEMENT DE NOS ACTIONS
La vocation de Portes Ouvertes repose en grande partie sur la prière.
Au début, notre mission était relativement simple: passer des Bibles en contrebande… et prier. Pour les Bibles, nous nous sommes dotés d’une flotte de caravanes spécialement aménagées. Pour inciter les chrétiens de l’Ouest à prier, nous nous sommes appuyés sur un film 14 mm, un bulletin mensuel et surtout, la fameuse « cassette d’intercession » envoyée tous les trois mois. Un objet devenu rare, que la jeune génération ne connaît plus. Qui sait, peut-être en dénicherez-vous quelques exemplaires dans la cave de vos parents? Il s’agissait d’une petite bande magnétique sur laquelle nous avions enregistré nos sujets de prière du trimestre.
Un groupe de prière pouvait ainsi se réunir autour du magnétophone de l’Église, écouter les sujets du moment et prier pour les chrétiens partout dans le monde.
Quelle initiative était la plus audacieuse: passer des Bibles en contrebande ou prier? Telle est la question! Quelle action a porté le plus de fruits? Qu’est-ce qui a demandé le plus de foi? Et de consécration? Je ne connais pas la réponse: nous devrons probablement attendre la fin des temps, lorsque nous sera révélée la portée de chaque vie, de chaque acte accompli au nom de notre Seigneur.
En ce jour-là, Dieu montrera-t-il, dans sa gloire, en quoi nous aurons contribué à son grand plan de rédemption? Verrons-nous rassemblés, devant le trône, les fruits de nos prières persévérantes en faveur des chrétiens persécutés? Comprendrons-nous que l’intercession de milliers de chrétiens dans nos pays aura modifié le cours de l’histoire, bien davantage que les hommes politiques, les jeux de pouvoir entre les nations ou encore la technologie?
Soyons honnêtes. Prier, intercéder pour les autres n’est pas chose facile. Je prie plus facilement pour ma santé, mes problèmes au travail, mes enfants et mes soucis. Et même dans ce cas, je me contente de murmurer quelques mots à la va-vite, entre deux pensées, cerné par des distractions. J’éprouve parfois un sentiment de culpabilité à l’idée que ma vie de prière n’est pas toujours conforme à ce qu’elle devrait être. N’est-ce pas aussi le cas pour vous?
D’autant plus lorsqu’il s’agit de gens que je ne connais pas, de gens qui vivent à des milliers de kilomètres dans un monde bien éloigné du mien. Ce n’est pas facile. Et puis, est-ce que ça change vraiment quelque chose? Ma voix a-telle un impact? On a assez de problèmes chez nous. Est-ce que je crois vraiment que ça fera une différence?
–
–
S’ENGAGER DANS LA PRIÈRE
Mon livre n’a pas pour objectif de fournir une nouvelle liste exhaustive de sujets d’intercession. Portes Ouvertes travaille assidûment pour mettre régulièrement à votre disposition matière à prier. Vous pouvez vous abonner au mail du « Fil rouge » mis en ligne tous les mercredis. Vous trouverez également dans le magazine mensuel le « Calendrier de prières »et, bien entendu, des sujets de prière sur www.portesouvertes.fr
Un autre outil précieux permet d’aller plus loin dans notre intercession et de connaître la situation de la persécution dans chaque pays. Il s’agit de l’Index mondial de persécution des chrétiens (l’IMPC) que Portes Ouvertes publie chaque année en janvier. Ce rapport se fonde sur les recherches les plus récentes. Il fournit davantage de données sur chaque pays. Il montre surtout comment la persécution évolue d’année en année.
Ce n’est certainement pas la matière qui manque. N’est-ce pas plutôt le courage et l’enthousiasme? Je me demande peut-être si mes prières vont vraiment changer quelque chose. De plus, je risque de m’éparpiller. Aujourd’hui déjà, mes journées ne sont pas assez longues pour toutes les responsabilités qui m’incombent. Comment optimiser mon temps? Résultat: je perds de vue l’aspect merveilleux de ce ministère d’intercession.
–
Mon but, à travers ce petit livre, est de vous « remettre en selle ». De vous encourager et de vous stimuler à « persévérer dans la prière ». Engageons-nous ensemble dans cette aventure avec Dieu. Prêtons notre voix à celle des chrétiens persécutés… et prions pour eux!
–
–
–
Ces ressources pourraient vous intéresser :
- 4 questions à Michel Varton sur les enseignements de l’Eglise persécutée
- Augustin : « Le commencement des œuvres bonnes, c’est la confession des œuvres mauvaises »
- Que veut dire la Bible quand elle parle de « chair » ?