Que signifie l’expression « Père des lumières » en Jacques 1.17 ?
J’exposais hier dans mon Église le texte de Jacques 1.16-18, avec un accent particulier sur la doctrine de l’impassibilité divine (vous pouvez écouter cette prédication ici). Au verset 17, Jacques utilise une formule peu commune (en gras ci-dessous) :
Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation.
Comment donc comprendre l’expression « Père des lumières », qui ne se retrouve que dans Jacques ?
Le terme traduit par « lumière » (phōs) est standard, mais il est fréquemment utilisé pour faire référence aux « luminaires » dans le ciel (le soleil, la lune, les étoile), en particulier dans les versions grecques que l’Ancien Testament. Certaines traductions dynamiques de la Bible paraphrasent d’ailleurs cette expression « Père des lumière célestes ». Dans le même temps, l’image de Dieu comme « Père » ou comme « procréateur » est souvent associé à sa puissance créatrice (voir par ex. Es 1.2; Jer 3.4, 19; Os 2.1, etc.). Considérons par exemple le texte de Job 38.28, dans lequel cette métaphore est appliquée aux conditions météorologiques :
La pluie a-t-elle un père ?
Qui fait naître les gouttes de la rosée ?
Jacques fais donc référence à la création des corps célestes par Dieu, non seulement comme une preuve de sa toute puissance, mais également pour souligner le soin méticuleux qui le conduit à régler jusqu’à la course des astres. « C’est parce que Dieu est bon qu’il maintient en ordre ce monde déchu », dit-il implicitement. Le soleil se lève invariablement, la lune lui succède la nuit – même la disposition des étoiles témoigne de la grâce de Dieu pour l’ensemble sa création
L’Eternel règne, il est revêtu de majesté,
L’Eternel est revêtu, il est ceint de force.
Aussi le monde est ferme, il ne chancelle pas
(Ps 93.1)
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