L’erreur de penser que le monde marche de progrès en progrès
Le progressisme est un courant philosophique qui se fonde sur l’idée que les avancées en matière de science, de technologie, de développement économique et d’organisation sociale sont vitaux à l’amélioration de la condition humaine. La plupart des théories sociales/éthiques contre lesquelles les chrétiens s’érigent aujourd’hui (théorie du genre, par ex.) s’appuient sur un tel socle progressiste.
Mais l’idée que les progrès techniques de l’humanité lui sont toujours utile est une chimère, comme le rappelle Jacques Ellul dans cette citation (merci à Xavier Lavie de nous l’avoir indiquée) :
« C’est entendu, les centrales atomiques sont tout à fait fiables. C’est entendu, les missiles accumulés, les sous-marins et les fusées, les bombes à neutrons et celles à hydrogène, les produits toxiques hors la guerre, les fûts et containers de déchets radioactifs et de dioxine, les accumulations de plomb et de mercure, la couche sans cesse plus épaisse de gaz carbonique, tout cela n’est pas dangereux. Pas plus, nous dira-t-on, que ne l’étaient les gaz d’éclairage en 1850 ou les premiers chemins de fer.
Pauvres imbéciles délateurs du progrès que nous sommes, et qui n’avons rien compris.
– Jamais personne ne fera la dernière des dernières guerres.
– Jamais les pétroliers de 500 000 tonnes n’échoueront, ni les sondages off shore à trois mille mètres ne crèveront de façon irréparable.
– Jamais le génie génétique ne déviera pour produire des monstres ou bien des êtres d’une si parfaite conformité au modèle prescrit.
– Jamais les tranquillisants, euphorisants, déconnectants ne seront une camisole de force chimique généralisée.
– Jamais les nourritures artificielles fabriquées par d’agiles bactéries mises en action ne seront une pourriture.
– Jamais l’informatique ne sera l’instrument d’une police universelle.
– Jamais les caméras fixées sur les avenues ne seront l’œil qui ne se trouve plus dans la tombe et qui n’est plus à Dieu.
– Jamais l’État ne deviendra totalitaire.
– Jamais le goulag ne s’étendra.
Faites confiance. Faites donc confiance aux savants, aux laboratoires, aux hommes d’État, aux techniciens, aux administrateurs, aux aménageurs, qui tous ne veulent que le bien de l’humanité, qui tiennent bien en main l’appareil et connaissent la bonne direction. Faites confiance aux prévisionnistes, aux informaticiens, aux hygiénistes, aux économistes, aux gardiens de la Cité (ô Platon, nous les avons maintenant !).
Faites confiance, car votre confiance est indispensable dans cette sorcellerie. »
– Jacques Ellul, La foi au prix du doute : « Encore quarante jours »
Difficile de parler de « progrès » dans la perspective d’un monde déchu. Si certaines avancées technologiques ou scientifiques ont leur utilité, elles demeurent entre les mains d’hommes pécheurs qui s’en servent trop souvent de manière en enfoncer davantage l’humanité dans sa déchéance.
Seule une nouvelle humanité atteindra peut vivre un progrès réel et durable, éternel. Et c’est le programme du Christ
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