6 clés d’un modèle biblique pour communiquer l’Évangile

Article de Marc Van de Wouwer, extrait de son livre Communiquer l’Evangile Aujourd’hui (2020). Vous pouvez vous procurez le livre ici

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Quand j’ai commencé à proclamer l’Évangile, je cherchais des modèles. J’ai observé les évangélistes connus. J’ai lu leurs recueils de prédications et j’ai cherché à imiter leur façon de faire. Mes premiers messages s’inspiraient maladroitement des leurs. En réfléchissant, je me suis dit qu’à leurs débuts, ils devaient avoir fait la même chose: chercher l’inspiration auprès de ceux qui les avaient précédés. De même pour leurs aînés. Si on remonte l’histoire de l’Église, chaque évangéliste ou témoin de Jésus doit s’être tourné vers les modèles qui l’ont précédé. Finalement, pourquoi ne pas retourner directement à la source, l’Évangile et les Actes, et prendre comme modèles Jésus-Christ et ses apôtres?

Si le modèle de communication de l’Évangile imprègne tout le Nouveau Testament, existe-t-il un texte qui en fasse la synthèse, tout au moins partiellement? Nous pouvons le découvrir à travers l’apôtre Paul qui a appliqué le modèle dans sa diversité. Quand il fait venir à lui les anciens de l’Église d’Éphèse, sur les rivages de la Méditerranée à proximité de Milet, l’apôtre leur ouvre son cœur. Le ton est solennel, chargé d’émotion. Paul sait que ce troisième voyage missionnaire est le dernier qu’il accomplit librement. Il ne reviendra plus à Éphèse. C’est pourquoi il leur délivre son testament spirituel. Comme tout testament, il contient le meilleur de ce qu’on veut léguer et transmettre. Il revêt donc une importance capitale. Lisons ce texte dans lequel Paul résume les contours de son ministère:

Vous savez comment je me suis tout le temps conduit avec vous, depuis le premier jour où j’ai mis le pied en Asie; j’ai servi le Seigneur en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les complots des Juifs. Sans rien dissimuler, je vous annonçais et vous enseignais publiquement et dans les maisons, tout ce qui vous était utile, en proclamant aux Juifs et aux Grecs la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus. Et maintenant voici que lié par l’Esprit, je vais à Jérusalem, sans savoir ce qui m’y arrivera; seulement, de ville en ville, le Saint-Esprit atteste et me dit que des liens et des tribulations m’attendent. Mais je ne fais aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse avec joie ma course, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus: rendre témoignage à la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant voici: je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu de qui j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu. C’est pourquoi je l’atteste aujourd’hui: je suis pur du sang de vous tous, car sans rien dissimuler je vous ai annoncé tout le dessein de Dieu. Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.
Actes 20.18-28

La suite du passage (v. 29-38) montre le souci et l’affection de l’apôtre pour cette Église d’Éphèse qu’il a côtoyée pendant trois ans et demi. Quant aux versets 18 à 28, ils offrent une synthèse assez complète du modèle que l’apôtre Paul a appliqué et qu’il a voulu transmettre.Comme pour toute synthèse, l’apôtre Paul ne peut tout dire en quelques mots. Il ne présente pas non plus sa propre méthode. Il s’inscrit résolument dans les traces de Jésus et des autres apôtres auxquels il était associé.

Nous ne pouvons bâtir une théorie sur un passage unique. Cela dit, tous les Évangiles et les Actes des Apôtres contiennent des constantes que nous pouvons observer chez Jésus, Pierre, Philippe ou encore Paul. C’est ainsi que le modèle nous est parvenu. Nous pouvons distinguer six principes-clés sur lesquels l’apôtre Paul a construit son ministère de communicateur de l’Évangile: l’intégralité, l’équilibre, la complémentarité, la contextualisation, l’engagement personnel et l’engagement communautaire. Son modèle recèle certainement d’autres caractéristiques, mais ces six principes me paraissent être les plus marquants.

On ne peut pas faire l’économie de comprendre le modèle avant de l’appliquer. Cette partie théorique, certainement moins « glamour », est donc incontournable.

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L’intégralité

L’apôtre Paul démontre combien sa communication de la Bonne Nouvelle est intégrale, complète, transversale. Ce principe se traduit concrètement par:

• Une intégralité de vie. Paul évoque d’abord la manière dont il s’est toujours comporté (v. 18) avant de rappeler qu’il a annoncé et enseigné l’Évangile (v. 20).

• Une intégralité de méthodes. Celles que Paul énonce sont la proclamation et la conversation (v. 20, 24, 25, 27).

• Une intégralité du message. Paul a annoncé et proclamé tout l’Évangile, tout le dessein (ou plan) de Dieu, sans rien cacher de ce qui est nécessaire et utile au salut, en incluant la foi et le changement d’attitude ou la repentance (v. 20, 21, 27).

• Une intégralité de lieux. Paul communiquait l’Évangile en public et dans les maisons (v. 20). Nous savons qu’il a proclamé la Bonne Nouvelle dans les synagogues chaque fois qu’il en a eu l’occasion.

• Une intégralité de personnes. Comme le rapporte Luc, son biographe, Paul a toujours été accompagné dans ses déplacements missionnaires. C’est encore le cas lors de ce discours (Actes 20: 13-16). Paul travaillait en équipe; chaque membre se mettait au service des autres.

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L’équilibre

Si la communication de Paul est intégrale, complète, elle est aussi merveilleusement équilibrée. Nous observons cet équilibre entre ses actes et ses paroles, entre ses méthodes de communication, dans le contenu de son message (foi et repentance), dans son utilisation des lieux publics, religieux ou privés, entre le travail qu’il accomplissait et celui qu’il déléguait à ses coéquipiers, etc. Nos préférences peuvent nous entraîner à favoriser telle ou telle méthode ou tel ou tel aspect de l’Évangile au détriment de l’ensemble. Un Évangile déséquilibré ou communiqué de manière déséquilibrée rate sa cible. Dans son vibrant plaidoyer, l’apôtre rappelle les éléments d’une communication équilibrée de l’Évangile.

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La complémentarité

Le modèle intégral et équilibré est aussi complémentaire. Chaque élément vient compléter les autres. Ce principe se vérifie dans le fait que chez Paul, la parole accompagne les actes en temps opportun. L’annonce de l’Évangile commence par la conversation pour se poursuivre par la proclamation, ou l’inverse (c’est également le cas chez Jésus comme nous le verrons plus loin dans ce chapitre). Paul est à la fois témoin et évangéliste, et il endosse chaque fonction au bon moment pour accompagner une personne ou une foule vers Christ. Comme l’Église du premier siècle, Paul a compris l’importance de se réunir dans des maisons où l’enseignement, donné en public ou dans une assemblée religieuse, peut se poursuivre de manière approfondie et personnalisée. Comme nous le verrons avec Jésus, Paul ne privilégie aucune méthode par rapport à une autre. Il les associe, il les combine en fonction des opportunités et des personnes.

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La contextualisation

En réalité, Paul a déjà adopté ce que John Stott appellera le concept de « double écoute » (voir en introduction). L’exemple le plus frappant est son discours à Athènes sur lequel nous reviendrons. L’apôtre évolue d’un contexte géographique, culturel et religieux à l’autre avec une maîtrise impressionnante. Nous connaissons sa célèbre formule: « Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais cela à cause de l’Évangile » (1 Corinthiens 9: 22-23). Paul démontre l’importance de la contextualisation dans la communication de l’Évangile.

C’est certainement le principe le plus connu. Il fait partie de l’enseignement de base dispensé aux missionnaires qui se rendent en pays étranger. Comme le fait remarquer Rick Warren, « aucun missionnaire n’essaierait d’évangéliser et de prêcher aux populations d’un pays étranger sans comprendre leur culture avant tout. Ce serait insensé d’agir ainsi. Dans notre monde d’aujourd’hui, qui a perdu la foi, il est aussi important de comprendre la culture au sein de laquelle nous prêchons la Parole de Dieu. Nous n’avons pas à nous conformer à notre culture, mais nous devons la comprendre».

Le problème pour nous, chrétiens occidentaux, c’est que nous évoluons de plus en plus chez nous comme en « pays étranger ». Les valeurs et la culture contemporaines n’ont plus rien à voir avec celles qui fondent le christianisme. Ainsi, nous devons faire l’effort de présenter l’Évangile dans son contexte. La démarche est à faire avec chaque personne et avec chaque groupe de notre société multiculturelle.

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L’engagement personnel

L’apôtre Paul évoque ce qu’il a accompli personnellement: « Je me suis toujours comporté… j’ai servi… je vous ai annoncé et enseigné…en appelant… en prêchant… ». Paul se vante-t-il? C’est ce que nous serions tentés de croire, mais ce n’est pas le cas. Tout ce qu’il a accompli, il l’a fait « en Christ », son modèle. À côté de ses succès, Paul rappelle aussi ses larmes et ses épreuves. Il veut souligner le fait que communiquer l’Évangile est d’abord un engagement personnel. Cet engagement fait suite à une réelle conversion à Jésus-Christ. Il en est le fruit manifeste, peut-être le plus beau. « J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé », déclare très sobrement Paul (2 Corinthiens 4: 13). Faut-il une autre explication?

C’est un lieu commun de dire que nous sommes tous appelés à partager l’Évangile. Si c’est le résultat d’une foi conséquente, cela ne coule pourtant pas de source. Nous ne devenons pas instantanément de parfaits porte-paroles de la Bonne Nouvelle dès notre conversion, comme nous ne devenons pas instantanément parfaits. L’œuvre du Saint-Esprit en nous est nécessaire; la Parole que nous voulons transmettre doit d’abord nous façonner, nous changer. Nous devons donc laisser la Parole et l’Esprit de Dieu nous travailler.

Dieu ne nous brusque pas, ni à la conversion, ni dans la progression dans la sainteté, ni dans son service. Plus nous nous rapprochons de Christ, plus nous pourrons rapprocher les autres de lui. Si nous voulons aller loin avec Jésus, si nous désirons recevoir, comme Paul, le ministère d’« annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » et l’accomplir avec joie (Actes 20: 24), il faut nous engager à la suite de Jésus.

Cet engagement coûte. Il a coûté à Paul des larmes, des épreuves, de l’opposition, des souffrances, la liberté et finalement la vie. Mais rien n’avait plus de valeur pour lui, rien n’était plus précieux que cet engagement; il n’aurait échangé sa vie pour rien au monde. Mon ministère de proclamateur de l’Évangile m’a valu d’être calomnié dans les médias et devant les autorités. Il m’a parfois tiré des larmes. Mais je ne regrette pas une minute passée à communiquer l’Évangile, parce que c’est la Bonne Nouvelle qui sauve et qui transforme. Je comprends la joie profonde de Paul et je la partage. Cet engagement que j’ai pris personnellement il y a trente-deux ans de répondre à l’appel de Jésus-Christ reste tout aussi vivace, et ma motivation demeure plus profonde encore. Rien n’est possible sans Jésus-Christ, mais tout est possible si nous nous engageons pour lui.

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L’engagement communautaire

En convoquant les anciens de l’Église d’Éphèse pour leur résumer son action et développer son modèle, en leur rappelant leur responsabilité individuelle et collective envers le « troupeau dont le Saint-Esprit [leur] a confié la responsabilité », en les confiant « à Dieu et au message de sa grâce » (Actes 20: 32, S21), Paul souligne le rôle primordial de l’Église dans son ensemble.

C’est une dimension que nous perdons parfois de vue. Certains considèrent que la communication de l’Évangile est affaire de spécialistes alors qu’elle est l’affaire de toute l’Église (y compris les spécialistes). D’autres se noient dans la masse en se fiant aux autres et en suivant le mouvement quand il y en a un. D’autres encore aimeraient trouver leur place dans l’ensemble sans se considérer comme un ou une spécialiste. Ils aimeraient simplement participer à la communication de l’Évangile dans le cadre de leur service dans l’Église.

En étudiant plus attentivement le modèle présenté par Jésus, repris par les apôtres et appliqué dans la première Église, nous découvrirons combien il mobilise chaque chrétienne et chaque chrétien dans un engagement communautaire joyeux et cohérent. C’est ce qui fait la beauté du modèle: il est pour toutes et pour tous. Il donne de l’Église une image dynamique et positive. Une image que nous avons perdue et que nous pouvons retrouver, comme les premiers chrétiens qui gagnaient « la faveur de tout le peuple ». Tout cela contribue à ce que « le Seigneur [ajoute] chaque jour à l’Église ceux qui [sont] sauvés » (Actes 2: 47).

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Un modèle menacé ? 

Quelles sont les menaces qui pèsent sur le modèle de communication de l’Évangile? L’apôtre Paul parle de menaces extérieures et intérieures à l’Église. Il parle des épreuves que lui causaient les opposants à la foi chrétienne (« les complots des Juifs »). Il évoque aussi les « loups redoutables » qui s’introduisent dans l’Église, mais il avertit que la menace viendra aussi de l’Église: « Du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entraîner les disciples après eux » (Actes 20: 29-30).

Quand j’étais jeune évangéliste, nous nous rendions une fois par mois sur une place de la ville pour chanter et présenter courtement l’Évangile, dans le but d’inviter les passants à nous rejoindre ensuite à l’Église pour une réunion. Nous n’étions qu’une poignée, alors que la réunion au temple rassemblait davantage de chrétiens. J’essayais d’encourager plus de monde à se joindre à nous sur la place. Plusieurs personnes s’opposaient à moi. Selon eux, puisque nous étions appelés ou sensibilisés à proclamer l’Évangile, c’était à nous d’y aller. Nous n’avions pas à y entraîner tout le monde. C’était le « truc » de l’évangéliste, et les autres avaient d’autres tâches à accomplir dans l’Église. Cette opposition en a découragé plus d’un. Mais avec le pasteur, qui faisait partie des motivés, nous avons persévéré pendant des années. La position de nos adversaires, tout comme notre position, s’appuyait sur un enseignement erroné. Ils avaient tort de considérer la communication de l’Évangile comme une activité à part, réservée à certains.Nous avions tort de considérer qu’il fallait que tout le monde s’implique dans une méthode particulière d’évangélisation.

Communiquer l’Évangile n’est pas une activité parmi d’autres, mais une activité « au milieu » des autres, au centre de toutes les autres. Communiquer l’Évangile n’est pas développer l’une ou l’autre activité d’évangélisation, sans cohérence avec ce qui se fait dans l’Église. C’est mettre en place, dans notre vie et dans l’Église, le modèle proposé par Christ et ses apôtres.

Il y a quarante ans, à l’époque des idéologies logiques et rationnelles, il suffisait d’appliquer un élément isolé du modèle pour convaincre (la proclamation, par exemple). Cela fonctionnait assez bien. La postmodernité a tout bouleversé. Elle nous contraint à coller davantage au modèle biblique dans son ensemble. Elle bouscule nos habitudes ou notre inertie. Elle nous oblige à réfléchir avant d’agir.

Ce modèle est un trousseau auquel sont pendues six clés (les six principes). Aucune clé n’ouvre à elle seule la porte de la communication de l’Évangile. Cette porte comporte (au moins) six serrures, et il faut toutes les ouvrir. Appliquer seulement un, deux ou cinq principes peut donner des résultats, et on peut s’en contenter. Mais seul le modèle appliqué entièrement donne des résultats complets. Le modèle incomplet donne des résultats incomplets et frustrants.

La porte à ouvrir est d’abord celle de notre cœur. C’est aussi celle de l’Église. Un jour, une union d’Églises m’a demandé d’apporter une réflexion sur le thème de leur convention, « Église, ouvre-toi ! ». Ces responsables avaient saisi un problème important: l’Église a besoin de s’ouvrir! Je leur ai alors présenté le modèle biblique de communication de l’Évangile.

L’Église doit s’ouvrir pour laisser entrer les gens de l’extérieur et pour permettre aux chrétiens d’aller vers eux. Quand L’Église est fermée, elle l’est de l’intérieur. Les six principes sont autant de clés qui nous ouvrent sur l’extérieur. Elles nous permettent de voir les besoins des autres et de leur tendre la main.

Une autre menace pèse sur le modèle: la hiérarchisation. Nous avons tendance à hiérarchiser les principes, les méthodes et les personnes. Nous donnons plus de valeur à ceux qui ont un ministère en vue, en particulier la proclamation. Nous privilégions une méthode par rapport aux autres (la nôtre est souvent la meilleure!). Nous pensons que tel principe est supérieur aux autres et nous mettons, par exemple, en concurrence engagement personnel et communautaire.

Lorsque nous suivons Jésus dans les Évangiles, nous voyons qu’il utilise, alternativement ou simultanément, la proclamation, la conversation et l’action pour communiquer la Bonne Nouvelle. Je vous invite à lire trois ou quatre chapitres à la suite de n’importe quel évangile et à observer comment fait Jésus, à quel endroit, qui il rencontre, etc. Vous verrez que son approche est toujours équilibrée, complémentaire et contextuelle. Ses actes soutiennent ses paroles. Il n’exclut personne. Il accorde la même valeur à chacun. Il se met au service des humains et nous propose une seule ambition: celle de servir. L’apôtre Paul résume parfaitement le nivellement hiérarchique qui caractérise les communicateurs de l’Évangile: « Qu’est-ce donc qu’Apollos et qu’est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l’a donné à chacun » (1 Corinthiens 3: 5).

Le modèle biblique ne met rien ni personne au-dessus des autres. Il fait de tous des serviteurs et il soumet chaque principe ou méthode au service de l’Évangile.

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Se munir des clés

La communication de la Bonne Nouvelle doit redevenir l’affaire de toute l’Église et de chaque chrétien et chaque chrétienne. Elle doit s’intégrer en filigrane de toutes les activités.

Toute la vie de l’Église et chaque projet devraient être considérés comme des occasions de communiquer la Bonne Nouvelle. Chaque personne impliquée dans l’Église devrait penser « communication de l’Évangile » dans son ministère ou son service quel qu’il soit. Comme responsables de l’Église, nous diffusons le même mot d’ordre à chaque dirigeant d’activité:« Pensez communication de l’Évangile selon les six principes! ».

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