John Bunyan est l’un de mes héros. Il est l’auteur du « Voyage du Pèlerin », qu’il a écrit dans la prison de Bedford, où il était enfermé pour sa foi. Près de trois siècles après, cette allégorie se lit toujours en cent-quarante langues. C’est le plus fort tirage, après la Bible. Le texte ci-dessous, extrait de « L’abondance de la grâce », nous rappelle que les chrétiens les plus éminents ont eu eux aussi à lutter contre les inclinations de leur propre cœur.

Jusqu’à ce jour, je trouve sept abominations dans mon coeur :

1) des inclinations à l’incrédulité
2) l’oubli soudain de l’amour et de la miséricorde que le Christ manifeste
3) un penchant pour les oeuvres de la loi
4) des égarements d’esprit et de la froideur dans la prière
5) l’oubli de veiller sur l’objet de ma prière
6) la propension que j’ai à murmurer parce que je ne possède pas davantage, et néanmoins la rapidité que j’ai à décrier ce que je possède
7) l’incapacité à exécuter aucun de ces commandements de Dieu sans que n’interviennent avec force mes infamies.
Quand je voudrais bien faire, le mal est présent en moi.

Ces choses, je les vois et les sens continuellement, elles m’affligent et m’oppressent ; néanmoins, la sagesse de Dieu les ordonne pour mon bien.

1) elles m’excitent à m’abhorrer
2) elles m’empêchent de faire confiance à mon coeur
3) elles me convainquent de l’insuffisance de toute justice intrinsèque
4) elles me montrent la nécessité de m’élancer vers Jésus
5) elles me pressent d’adresser à Dieu des prières
6) elles me montrent le besoin où je suis de veiller et de me garder de l’enivrement
7) elles m’incitent à me tourner vers Dieu par le Christ pour m’assister et me faire traverser ce monde.

John Bunyan

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