Jerusalem vs. Disneyworld … Proclamer l’Evangile détaché de notre égo!

Lorsque nous abordons la problématique de “l’évangile de prospérité” (EP)  et de ses diverses variantes, il est intéressant de se poser la question de ce qui n’est pas dit par ceux qui tiennent de tels discours.

En effet, dans une démarche apologétique (défense de la foi), vous pouvez attaquer de front les mensonges que peuvent déverser de tels mouvements, mais vous pouvez aussi d’abord mettre en exergue  ce qu’ils ne disent pas. Cet “oubli” (intentionnel ou non) de la part des têtes d’affiches de tels mouvements ne sont malheureusement pas souvent  remarqués par l’auditoire.

Ce que je vous propose, est donc d’entreprendre une démarche doctrinale apologétique constructive où nous porterons notre attention sur 5 points doctrinaux clés qui ne permettraient à aucun des prédicateurs de ce faux évangile de continuer leur fond de commerce.

Ces points sont tout aussi dévastateurs pour d’autres mouvements annexes qui reprennent certains de leurs principes sans pour autant les développer à la même mesure.

 

1) Dieu est Dieu… non un homme

Je suis d’accord qu’une telle affirmation pourrait paraitre simpliste. Néanmoins, une telle affirmation détruit d’un seul trait la plupart des doctrines de coaching et de visualisations mentales employées dans l’EP.

Posons-nous et essayons de  comprendre bibliquement un petit peu ce qu’implique que Dieu soit Dieu.

Dieu est souverain et libre au sein de sa Création, il n’est soumis à personne et n’accomplit uniquement que ce que lui a décidé par le seul conseil de sa propre volonté (Eph 1.11).
Il est libre et souverain, c’est à dire qu’il n’est soumis à aucune forme de contingence qui pourrait imposer à sa volonté une quelconque action.

Dieu soutient toute chose dans l’univers. Il n’y a rien dans l’univers qui ne puisse exister et se mouvoir sans que Dieu ne la soutienne de façon active et personnelle.
L’autonomie, de façon ultime,  est une chose que Dieu seul possède (Heb 1.3, Acts 17.28).

Dieu est le maître de l’histoire. Ceci dépasse la notion de “préscience” (Dieu connait à l’avance), car la “préscience” de Dieu est effectivement “préscience” non  parce que Dieu se positionne comme un spectateur qui aurait accès en avant-première aux événements à venir ou hypothétiques, mais elle est semblable au travail d’un Architecte : il connait le futur car c’est lui qui le décide et le dirige en accord avec sa seule volonté (une volonté libre de toute forme de contingence).

Seule la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, et nous ne pouvons connaitre exactement cette volonté de façon exhaustive pour les détails de notre vie.

Mais, nous ne devons pas nous arrêter là, car sinon nous pourrions tomber dans une forme de  déisme. Dieu est un souverain “personnel”. Dieu est impliqué au sein de sa création, non seulement dans le fait qu’il la soutienne, mais aussi dans le fait qu’il révèle aux hommes sa divine puissance au travers de la création, et qu’il révèle son plan pour l’humanité en Christ, plan qui nous a été transmis par la Bible.

Creflo-Dollar-Book-Prosperity-Gospel-ApostasyAlors, que conclure de toutes ces affirmations ?

Toute affirmation doctrinale doit savoir incorporer droitement à la fois la libre souveraineté de Dieu, la primauté de sa volonté et la nécessaire dépendance à sa Parole donnée pour comprendre quelle marche adopter dans notre vie de chaque jour.

Il est inacceptable que certains prédicateurs puissent écarter l’implication souveraine de Dieu autant au sein de l’Histoire de l’humanité qu’au sein de notre histoire personnelle, ou qu’ils mettent en avant la primauté de la volonté humaine en présupposant que nous puissions être capables de discerner exactement ce que Dieu attend que nous demandions (Rom 8.26).

Ainsi, il est illégitime de dire à un frère ou une sœur que Dieu la délivrera certainement de sa maladie ou de ses problèmes financiers ou relationnels si elle confesse avec foi sa “délivrance”. L’épreuve est aussi un chemin dans lequel Dieu peut nous accompagner et une délivrance immédiate n’est pas nécessairement ce que Dieu désire comme le démontrent de nombreux exemples bibliques.

Il nous faut veiller à rejeter toute technique de développement personnel qui aurait été maquillée avec du vocabulaire biblique et qui devient une insulte à la souveraineté de Dieu car nous plaçons alors notre volonté sur le trône de notre cœur.

 

 

2) L’homme est un homme …il n’est pas Dieu

Une fois encore, la logique d’une telle affirmation est écrasante, mais il est accablant de voir que certains chrétiens l’oublient.

L’homme est une créature, ceci implique qu’il est soumis à la contingence, qu’il est limité et dépendant. L’homme ne peut rien “créer” par la foi. Un tel enseignement est une hérésie qui remplit les livres de coaching mystiques et de développement personnel dans les librairies.

L’homme est celui qui a été créé et non celui qui “créé”. Seul Dieu est celui qui “appelle à l’existence les choses qui ne sont pas”.

Il est dépendant de Dieu, autant au niveau physique qu’au niveau de la connaissance (ou épistémologique).

Au niveau physique, l’homme n’est pas celui qui se maintient en vie ou qui permet à son cœur de battre. Son cœur bat par la grâce providentielle de Dieu qui soutient chacune des contractions musculaires de notre cœur (Heb 1.3, Eph 1.11…je fais ici une distinction entre causes premières et causes secondes).

Au niveau épistémologique, l’homme n’est pas celui qui crée de novo la signification des choses qui l’entourent. Chaque élément de la réalité que l’homme “connait” est une chose qui a été d’abord “créée” et “définie” par Dieu.

Ainsi, Dieu est avant tout la norme épistémologique de chaque chose dans l’univers, c’est lui qui en a créé et défini le moindre élément.

Le savoir que nous recevons dans notre éducation ou dans nos recherches est un savoir “analogique”, c’est-à-dire que nous réinterprétons la réalité qui nous entoure, mais seul Dieu connait cette chose de façon exhaustive, car c’est lui qui la définit (et d’ailleurs cette connaissance ne sera “vraie”, dans toute sa magnitude, que si elle est une connaissance  qui s’insère dans un cadre référentiel théiste trinitaire).

Creflo Dollar's Text BookVous me direz, pourquoi dire tout cela ?

Pour simplement appuyer sur notre petitesse en tant que créatures et ainsi souligner que l’homme ne possède en lui, ni au niveau de ses capacités physiques ou intellectuelles, une quelconque puissance pour influer souverainement sur sa vie ou une quelconque puissance pour connaitre de façon autonome et exhaustive la réalité qui l’entoure.

Ses capacités et ses connaissances ne sont pas ultimes dans sa vie d’être créé, elles sont bien plutôt fragiles et qui plus est, toujours entachées par le péché.

Il est important de se rappeler note petitesse et notre fragilité pour éviter de s’engager dans des raisonnements incompatibles avec la manière dont la Bible décrit l’homme.

Le chrétien est bien-sûr transformé de gloire en gloire à l’image du Christ par l’Esprit (2 Cor 3.18), mais cette “transformation” qui constitue le “déjà” de la nouvelle créature que nous sommes dans notre union et communion  à Jésus-Christ ne doit pas être comprise comme une sorte de “divinisation” par laquelle nous pourrions développer les mêmes facultés “créatrices” de Dieu.

Ainsi, il est aberrant de dire aux personnes qui souffrent à causes de diverses épreuves que la volonté de Dieu est qu’ils en soient délivrés maintenant par la foi, une foi créatrice. Ces prédicateurs doivent certainement avoir une “marcionite aigue” : Ils ont dû déchirer de la Bible Hébreux 11 et avoir aussi oublié que les patriarches, qui sont des modèles de foi, n’ont pas reçu les choses promises car Dieu avait en vue quelque “chose” de meilleur (Heb 11.13-40).

Cette “chose” n’est pas notre prospérité, mais la constitution d’un peuple d’hommes et de femmes transformés de gloire en gloire à l’image de Jésus-Christ, et cela en Jésus-Christ.

Une vie de victoire est caractérisée par une action croissante du Saint-Esprit qui nous transforme à l’image du Christ, et non une vie où nous faisons tout pour être transformé à l’image de ce que le monde considère comme la plénitude : un compte en banque bien rempli, une santé optimale, un carnet d’adresses  d’amis qui explose…tous cela, le monde entier rêve de cela et pourtant c’est une voie vers l’idolâtrie.

La vie avec Christ est une vie dans laquelle nous demeurons “créatures”, mais une créature qui met à mort les désirs de sa chair pour accomplir les œuvres de l’Esprit en croissant dans une satisfaction centrée sur Dieu lui-même.

 

 

3) Notre histoire dans l’Histoire

Les partisans de l’EP possèdent une vision désolidarisée de l’histoire de la rédemption au sein de l’histoire de l’humanité qui les autorise à utiliser un événement historique et d’en faire un paradigme spirituel en lui arrachant tout le contexte historico-rédemptif qui le caractérise.

En effet, lorsque nous interprétons la Bible (herméneutique), nous devons veiller à posséder une méthode qui respecte l’unité organique de l’histoire de la rédemption (solidarité semblable à celle qui lie une graine à l’arbre qui en est le “fruit”) et qui incorpore des méthodes respectueuses du genre, contexte et de la définition historico-grammaticale des termes.

Prenons un exemple : la foi d’Abraham. C’est un exemple favori des prédicateurs de l’évangile de prospérité. Car Abraham a cru en celui qui appelle à l’existence ce qui n’existe pas et c’était un homme “fortuné ” dans son temps. Alors certains utilisent la vie de foi d’Abraham pour dire  qu’une foi conquérante est une foi qui est capable de s’approprier les choses qui ne sont pas comme si elles existaient et alors nous les verrons s’accomplir.

Ils ont pris la situation qu’a vécue Abraham pour en faire un paradigme pour tous.

C’est une erreur fondamentale de croire que lorsque Dieu nous parle de la foi dans la vie d’Abraham, ce serait comme le don d’un chèque en blanc que nous n’avons qu’à remplir. Tout d’abord parce que la Bible souligne qu’Abraham n’a jamais reçu les choses promises (Heb 11.13). Pourtant il a bien eu un fils ! Est-ce une erreur de la part de la Bible ?

Non, je ne le crois pas. Il est alors important de saisir dans son contexte historique la démarche de foi d’Abraham et le caractère typologique d’Isaac.

Abraham eut effectivement foi en Dieu. Mais cette foi possédait un centre objectif, il croyait à la fois en Dieu qui avait promis et il avait confiance qu’il accomplirait la promesse annoncée.
Nous remarquons que la révélation spéciale a précédé l’émergence de la foi et c’est cette révélation qui en a constitué son contenu. Ce n’est pas l’inverse. Ce n’est pas Abraham qui avait un “besoin” qui devint alors le catalyseur et le centre objectif de sa démarche de foi.

La révélation de Dieu précède la foi. La foi engendrée est alors définie par la Parole reçue, nourrie par la Parole reçue et fortifiée par Dieu lui-même. Cette révélation, nous l’avons pleinement reçue par le Fils (Heb 1.3), et la Bible en est la pleine et complète expression verbale.

Le cadre historique de la vie d’Abraham nous oblige à comprendre la foi d’Abraham dans son contexte d’alliance et dans le contexte de la promesse donnée (une promesse “multiple” qui ne se limitait pas en la venue d’Isaac). Il est illégitime de comprendre la foi d’Abraham comme une chose générique, à savoir, croire qu’une chose invisible peut arriver si nous faisons confiance en Dieu.

C’est-à-dire que la foi d’Abraham ne peut être définie comme “croire en une chose invisible” et cela sans aucune caractéristique. La foi d’Abraham était une foi donnée par Dieu et caractérisée par une révélation spéciale, la promesse de l’alliance. D’ailleurs, en Rom 4.13-25, Paul définit notre foi comme semblable à la foi d’Abraham, et dans les versets 23 à 25 il nous montre quel est le contenu objectif de cette “foi ” pour nous aujourd’hui.

Je le répète, une démarche de foi dans la perspective biblique n’est pas semblable à un chèque en blanc que Dieu nous aurait fait. La “foi” possède toujours un centre objectif qui est caractérisé par le contexte allianciel dans lequel nous nous trouvons.

En tant que chrétiens, nous sommes dans le contexte de la nouvelle alliance qui a été conclue dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. C’est ce contexte-là qui constitue le “cadre ” de notre foi, une foi dont Jésus-Christ est à la fois celui qui en est le chef et le consommateur (Heb 12.2), mais aussi le centre objectif.

Lorsque nous mettons premièrement nos désirs au centre de notre “foi”, et que le nom de “Jésus” en devient la “formule magique”, nous marchons dans l’idolâtrie. La “foi chrétienne” est une démarche qui se manifeste dans une confiance persévérante envers Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, car elle reconnait la fidélité et la puissance de Dieu manifestée dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ (Rom 4.23-25).

C’est une attitude de notre âme qui englobe l’ensemble de nos émotions et de nos passions, car elle se manifeste aussi par une passion croissante pour la gloire de Dieu (Rom 4.20). Nous pouvons alors comprendre que nos besoins deviennent alors “subordonnés”, et que la primauté de nos affections, de nos désirs et de nos passions sont avant tout  captivés par la beauté glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur.

Dit autrement, la foi chrétienne doit toujours être comprise comme une foi centrée sur la personne et l’œuvre du Christ. Et la foi chrétienne appartient au cadre relationnel de la nouvelle alliance, cette alliance qui a été ratifiée et scellée dans la mort de Jésus.

Alors, lorsqu’un prédicateur parle de la foi comme une simple assurance sans la situer dans le cadre de la nouvelle alliance, il tombe alors dans la psychologie positive et le mysticisme. La “foi” Biblique est christocentrique.

Lorsque nous plaçons en Christ notre confiance vis-à-vis d’une problématique particulière, notre confiance sera une foi chrétienne, si elle porte elle-même les marques du Christ : les marques de son humilité vis-à-vis de la souveraineté de Dieu, les marques d’une vraie doxologie où Dieu seul est glorifié et non nos passions idolâtres, les marques de sa mort (mort en Christ à nos passions(Rom 8.13)) et de sa résurrection (une vie de résurrection où nous pensons aux choses d’en haut (col 3.1)).

C’est ainsi que nous confesserons non plus le fait que ce sont nos désirs qui sont les plus importants, mais, comme le fit Jésus-Christ au travers de la souffrance dans le jardin de Gethsemane, que Dieu soit glorifié au sein de nos afflictions. Et ceci peut avoir lieu soit au travers de la délivrance soit par la manifestation d’une sainte persévérance dans la l’amour, la foi et l’espérance centrés en Christ.

 

 

4) Le royaume de Dieu ce n’est pas le manger et le boire (Rom 14.17)…réellement ?!

 

Les prédicateurs de l’EP mettent souvent une emphase particulière sur une théologie du “royaume”. Comme nous sommes “cohéritiers” avec Christ, le royaume est aussi à “nous”.

Cependant, lorsque Paul dit que nous sommes “cohéritiers”, il dit aussi : “Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui.”  (Rom 8.17)osteen

Quelle est la place de ce verset dans cette théologie du “royaume conquérant”. La doctrine Biblique du “royaume de Dieu” est une doctrine très dense que je ne peux développer ici.

Néanmoins, la Bible souligne clairement que la période que nous vivons (entre la résurrection de Christ et son retour) est une période où la souffrance et la douleur font encore partie de ce monde qui est toujours sous la puissance du péché. Aucun auteur biblique ne dit que l’Eglise constitue une dimension parallèle complétement libre de la souffrance, la maladie, la mort, les épreuves…  .

Voici une citation très juste de S. Gathercole :

“ La première venue du Fils de l’homme était une révélation de son autorité, mais conduisit ultimement à la mort de Jésus ; cela constitua néanmoins  à la fois l’annonce de la défaite de la main mise démoniaque sur la création et la défaite paradoxale du péché au travers de la mort de Jésus.

Cependant, la deuxième venue de Jésus sera l’événement de sa victoire finale sur le péché, quand le Fils de l’homme viendra en gloire, dans la puissance de ses anges. La venue du royaume dans l’évangile possède ainsi cette même double étape que celle de la venue du Fils de l’homme. Le royaume vient en la personne de Jésus en Marc 1. Le royaume est présent parce que le Roi-Messie est présent. Mais le règne de Jésus, alors qu’il s’exerce pour le bénéfice de plusieurs, n’est établi pleinement qu’à sa seconde venue.

Ceci correspond à la tension présente dans les écrits pauliniens entre l’expérience présente du peuple de Dieu dans la vie de résurrection du Christ, et le fait qu’ils ne vivront leur libération complète et la Gloire uniquement à la fin de cet âge. Dans les évangiles aussi, les disciples du Christ sont en sûreté dans leur statut d’appartenance au Christ et ils appartiennent déjà au royaume, mais ils attendent toujours sa consommation.”

5) La noirceur de notre cœur

Enfin, je voudrais conclure sur l’une des choses les plus sous-évaluées par les prédicateurs de l’EP ou les prédicateurs qui font du “coaching” au lieu de “prêcher” la Parole.

Le cœur de l’homme est perverti de façon radicale. Il n’existe aucune méthode pour qu’il puisse s’améliorer. Il ne faut rien de moins qu’une “nouvelle naissance” pour que l’homme puisse être libre de ses passions pécheresses et grandir dans un amour et une adoration croissante pour Dieu.

Lorsque nous sommes régénérés par Le Saint-Esprit et qu’ainsi nous manifestons notre foi en Jésus-Christ, nous vivons le “déjà” de la nouvelle création pleinement accomplie dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

Mais nous ne sommes pas totalement séparés de nos passions pécheresses. Nous sommes engagés dans une lutte permanente avec le péché, car soit c’est nous qui le mettons à mort, soit c’est lui qui le fera (si vous me permettez cette métaphore fondée sur Rom 8.13).

Alors, au lieu de faire des shows où le sujet central est l’épanouissement de l’homme par l’homme avec quelques formules teintées de vocabulaire chrétien, certaines personnes devraient se rendre compte qu’une telle attitude revient à distiller du poison dans un flux constant de boissons mielleuses, et ainsi comprendre qu’une des tâches du prédicateurs est d’encourager et d’édifier le corps de Christ à persévérer dans le bon combat de la foi.

De plus, même le plus beau des sourires dont la blancheur nous éblouit, ne pourra pas recouvrir la noirceur de notre cœur qui ne désire souvent qu’une seule chose : Mon bien-être, Mes désirs, Ma reconnaissance, Mes ambitions, Moi, Moi, Moi … .

Ne troquons pas notre “sanctification” pour une “séance de coaching” permanent. Car il y a une réalité qui a bel et bien été oubliée : notre “sanctification” se manifeste entre autre dans une “mortification” (ou “mise à mort“) persévérante des passions de notre chair.

Et l’abondance n’est pas la marque d’une marche dans la foi. Car, comme le dit Paul :

Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle?  S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai!
(2 Cor 11.26-30, cf. 1 Cor 4.11 & Phil 4.12)

Notre but, ne l’oublions jamais, est de ressembler au Christ. Et ceci implique une réforme permanente de nos désirs et de nos pensées charnels. Les prédicateurs de l’EP œuvrent dans une toute autre direction  se transformant alors en catalyseurs de notre égocentrisme.

 

Alors, ne cessons jamais de tourner nos regard vers la Jérusalem céleste  dont l’accès nous a été acquis par le sang du Christ et rejetons les discours mielleux de ceux qui voudraient la troquer avec une variante de Disneyworld (ou de L’egocity)  où le client est roi et dont les rues sont pavées des bonnes intentions de ces prédicateurs…intentions qui finalement ne sont pas si bonnes car elles détournent vers notre égo l’adoration qui est due à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit .

 

 

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DS

 

 

 

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