« Qui devrait-être habilité à interpréter l’Ecriture ? », demande Thomas Watson (1620-1686) dans son Body of Divinity (une série de sermons sur la Confession de Westminster). Voici sa réponse préliminaire :

Les papistes affirment que ce pouvoir [d’interprétation] appartient à l’Église. Si vous leur demandez ce qu’ils entendent par « l’Église », ils répondront : le Pape, qui en est le chef, et qui est infaillible (ainsi, Bellarmine). Mais cette affirmation est fausse, car beaucoup de Papes ont été ignorants et vicieux… Le pape Libère était un arien et Jean XII niait l’immortalité de l’âme. Les papes ne sont donc manifestement pas des interprètes compétents de l’Écriture. Qui donc l’est ?

C’est l’Écriture qui doit être son propre interprète, ou plutôt l’Esprit qui parle en elle. Rien ne peut tailler le diamant sinon le diamant ; rien ne peut interpréter l’Écriture sinon l’Écriture. Le soleil se révèle lui-même par ses propres rayons ; l’Écriture s’interprète elle-même pour nous la comprenions.

Mais qu’en est-il des endroits difficiles de l’Écriture, là où le chrétien mal affermi pourrait s’enfoncer profondément ? Qui interprétera ces textes ? L’Église de Dieu a établi des personnes chargées d’interpréter et d’exposer l’Écriture ; c’est pourquoi « il a donné des dons aux hommes ». Les différents pasteurs des Églises, tels des constellations lumineuses, éclairent les les passages les plus obscurs. Mal. 2.7 : « Les lèvres du sacrificateur doivent garder la science, et c’est à sa bouche qu’on demande la loi« .

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