F. Schaeffer: notre besoin de repères moraux
Notre article publié hier, “4 raisons de ne pas bénir une union homosexuelle”, a suscité de nombreuses réactions, comme l’on pouvait s’y attendre.
De nombreux non croyants, mais aussi quelques chrétiens, estiment que l’homosexualité n’est pas un péché et nous reprochent de l’avoir présentée comme tel.
Dans chacune des discussions auxquelles nous avons pris part sur les réseaux sociaux, nous n’avons pu que constater le subjectivisme moral de nos interlocuteurs, lié essentiellement à leur rejet -souvent inconscient- de tout absolu en la matière.
Il s’agit là de l’une des tristes caractéristiques de notre époque, comme Francis Schaeffer l’avait bien compris. Voici ce qu’il écrivait il y a quelques années :
Nous devrions noter cette curieuse marque de notre temps : le seul absolu autorisé est l’insistance absolue qu’il n’existe pas d’absolu.
Si Schaeffer mettait en avant le paradoxe de la pensée ambiante qui nous environne, il était bien conscient des dangers qu’un tel raisonnement fait courir à notre société :
S’il n’y a pas de standard moral absolu, alors au final personne ne peut dire ce qui est bien ou mal. Par “absolu” nous entendons ce qui s’est toujours appliqué, ce qui pourvoit à un standard ultime et final.
Il doit y avoir un absolu s’il doit y avoir des principes moraux, et il doit y avoir un absolu s’il doit y avoir de vraies valeurs.
S’il n’y a pas d’absolu au-delà des idées humaines, alors il n’existe aucun recours pour juger entre les individus et les groupes dont les appréciations morales rentrent en conflit.
Il ne nous reste plus que des opinions conflictuelles.
Ce refus de tout absolu, conscient ou non, est la marque du rejet du Dieu créateur et transcendant.
Le drame de dimanche 17 mai 2015, c’est que certains “chrétiens” ont démontré de façon fracassante leur adhésion sans faille à la course de ce monde…
GB