« Mes épreuves sont nombreuses et n’ont aucun sens » – Que penser en pareil cas ?

Parfois, contrairement à la sagesse populaire ou même certains versets bibliques, l’on souffre au travers d’épreuves dont on ne retire, soit pas immédiatement, soit jamais, de « biens » spirituels (sanctification, empathie, etc.). C’est la souffrance à l’état « pur », celle de Job qui, se plaignant, entendait ses amis lui dirent « Tu es coupable de quelque chose », « Essaye ci ou ça » ou encore « Dieu est juste. Il te fait passer par là pour un but ».

Non, parfois, la souffrance, si elle a jamais un but, est sourde et Dieu a certainement ses raisons, mais celles-ci dépassent de loin notre entendement. Pour reprendre le cas de Job, Dieu « prouvait » à Satan que Job aimait Dieu non pas à cause de ses richesses ou autre, mais juste pour lui-même ; ce que Job prouva effectivement sans jamais savoir pourquoi il avait vécu toutes ces horribles souffrances (en effet, seul le lecteur a droit à la scène dans les cieux où Satan parle à Dieu) !

Si tu te retrouves dans pareil cas, mon frère, ma sœur, crie, pleure et prie. Ensuite, essuie tes larmes et loue le Seigneur pour qui Il est. Surtout, ne permets pas à ta souffrance de rester personnelle. Nous avons aux cieux un grand-prêtre qui, bien plus que de connaître la souffrance de loin, intellectuellement, est descendu sur terre et a souffert en toutes choses de façon similaire à nous : « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. » (Héb 5, 7-8).

Peut-être à la manière de Job ou même de notre sauveur, Jésus, ta souffrance – qui se tient au-delà de toute rationalisation et qui ne peut être réduite à un simple « tu souffres ça parce que tu dois apprendre ça » – peut malgré tout produire un bon fruit, un fruit que même la souffrance qui semble la plus inutile et ne produisant aucun « bien spirituel » particulier produit tout de même : l’obéissance.

En effet, je loue notre Seigneur de ce que, malgré toutes ces interminables épreuves aux allures inutiles, gratuites et non nécessaires, toi qui me lis, tu l’aimes et lui obéis toujours, lui dédicaçant ta vie à nouveau chaque jour. C’est un miracle, c’est une grâce et notre Seigneur montre combien Il t’aime chaque jour par la force – même si elle est vacillante voir lasse – qu’Il te donne.

Un jour, mon frère, ma sœur, l’on sera tous les deux aux cieux et « Il essuiera toute larme de nos yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap 21, 4). D’ici là, prends courage, place ta foi en notre Sauveur et Seigneur qui a souffert pour toi, souffre à tes côtés et souffrira toujours avec toi. Il t’a aimé, t’aime et t’aimera toujours de son amour parfait et éternel.

 

 

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