L’église Bonne Nouvelle organise sa sixième conférence les 22-23 avril prochains. Nous avons posé notre quatre questions à David Pelosi, pasteur et organisateur de cet évènement.

Plus d’infos et inscriptions ici.

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Guillaume Bourin (GB) : Bonjour David. Les églises traversent des moments particulièrement difficiles. Comment ton Église s’adapte-t-elle à la pandémie ?

David Pelosi (DP) : Il est vrai que la Covid a apporté de nombreux défis pratiques à notre vie d’église. Ça a été particulièrement difficile au début, lorsque les églises ont dû remplacer leurs rencontres par des réunions virtuelles. Suspendre notre célébration des baptêmes et de la Sainte Cène a été un coup dur pour notre église. Progressivement, avec les mesures sanitaires telles que les masques, les tests et la distanciation physique, bien que la communion fraternelle et les ordonnances n’aient pas été vécues dans leur pleine expression, je crois qu’elles ont été assez adaptées pour préserver les éléments essentiels de la vie ecclésiale. Tant que ces mesures devaient être temporaires, il nous semblait raisonnablement biblique de coopérer.

Aujourd’hui, nous observons que la demande de vaccination pour aller à l’église semble devenir pressante. Cela pourrait rendre certains d’entre nous très optimistes, mais beaucoup pourraient être privés de communion en raison de leurs convictions. Je pense que l’église doit reconnaître que les chrétiens peuvent trouver, sur la base des Écritures, des arguments légitimes, plus ou moins forts, en faveur ou à l’encontre de la  vaccination – des raisons spirituelles, éthiques, médicales ou politiques.

Je ne pense pas que l’église ait le droit devant Dieu de fermer la communion à l’un ou l’autre de ces groupes. Il semble que l’État exigerait de l’Église une chose à laquelle elle obéir sans désobéir au Seigneur dans le même temps.

Jusqu’à présent, nous restons adaptés aux mesures sanitaires car le pass vaccinal n’est pas encore exigé pour les réunions religieuses en France. Mais nous veillons et prions pour des frères dans des pays comme le vôtre, où ces demandes sont déjà réelles. Nous avons été encouragés par les moyens que vous trouvez pour maintenir la vie de l’église, même si cela signifie se réunir à l’extérieur par temps glacial de -20˚C.

Loué soit le Seigneur !

(GB) : L’Eglise Bonne Nouvelle, dont tu es le pasteur, organise une conférence internationale à Paris les 22 et 23 avril 2022. Vous avez choisi de parler de la paix qui surpasse toute intelligence. Pourquoi ce thème ?

(DP) : Ce thème correspond aux circonstances que nous vivons et offre également des opportunités pour l’édification et l’évangélisation. J’ai parlé plus haut des défis pratiques du Covid, mais pour trouver le thème de notre conférence il a fallu s’arrêter pour considérer l’impact spirituel de la pandémie sur notre foi.

Au début, la terreur était de tous côtés. Nous avons tous perdu des parents ou des amis chers, beaucoup sont tombés malades et nombreux ont ressenti une anxiété et une peur accrues. La peste frappait à la fois les pieux et les impies. Mais au fur et à mesure, la consolidation spirituelle est devenue plus évidente que nos épreuves. Malgré la sensation d’avoir la foi secouée, nous témoignions tous de la main ferme de Dieu réconfortant son peuple et sauvant les perdus. C’est devenu évident au sein de notre propre église, qui a connu la croissance la plus constante de son histoire : nous avons reçu plus de membres ces deux dernières années que dans les sept années précédentes. Et nous avons entendu le même témoignage d’autres personnes à travers le monde.

C’est pourquoi une telle conférence, avec des représentants internationaux du Royaume de Dieu, est si pertinente dans des moments comme ceux que nous traversons. Dieu a continué à gouverner cette pandémie mondiale avec une précision chirurgicale pour le bien de son peuple et la gloire de son Fils. Nous ne devrions pas être surpris de cela, car la Bible nous le dit. Cette paix qui surpasse toute intelligence a toujours été et sera toujours une réalité dans la vie de chaque chrétien.

À travers notre conférence, nous voulons simplement la proclamer avec autant de clarté que possible, afin que nos frères et sœurs puissent la saisir, que nos églises marchent avec plus de confiance et que les perdus soient impatients d’embrasser la bonne nouvelle du Prince de la Paix.

Pour faire court, nous cherchons à ancrer notre foi vacillante sur le Rocher des âges, le Christ vainqueur.

(GB) : Peux-tu nous en dire plus quant à cette conférence ? 

Je commencerais par la qualité de la prédication que nos conférenciers invités peuvent fournir. C’est une des caractéristiques principales de nos conférences et en fait la raison pour laquelle elles sont nées. Tout a commencé très simplement, avec l’idée de partager le privilège de la grâce de Dieu qui nous accordait de recevoir la visite de fidèles prédicateurs dans notre église locale – par exemple Don Currin, Paul Washer, Conrad Mbewe et d’autres hérauts aux vues similaires qui nous rendaient visite.

À l’approche de notre sixième édition, nous sommes émerveillés par l’équipe d’intervenants que Dieu nous a permis de réunir en ces temps difficiles : non seulement Paul Washer (États-Unis) sur qui nous pouvons compter régulièrement, mais aussi deux des enseignants associés aux ministères Ligonier, le Dr. Burk Parsons (États-Unis) et le Dr Sinclair Ferguson (Écosse). Nous aurons également Paulo Junior, l’un des prédicateurs les plus influents du Brésil qui travaille près de Paul Washer et du Dr. Joel Beeke.

Pour représenter l’église francophone, nous aurons le théologien missionnaire David Vaughn, pasteur à Aix en Provence, et Vincent Lemieux, pasteur d’une église au Québec. Ce ne serait pas exagéré de dire qu’il se trouve dans cette liste certains des prédicateurs les plus reconnus par leur piété, leur connaissance biblique et leur fidélité.

Le thème principal, N’AIE PAS PEUR, sera présenté dans plusieurs messages. Nous avons l’intention de montrer comment la paix de Dieu peut nous aider à surmonter la peur, lorsque l’évangile est appliqué à des situations telles que l’anxiété, diverses tragédies, l’apostasie, la solitude, la culpabilité, la mort, la faiblesse, les peurs missionnaires, etc.

La conférence aura lieu du 22 au 23 avril au cœur de la ville, dans les locaux de l’Église Américaine à Paris. Comme lors de notre dernière édition, j’espère que nous atteindrons sa pleine capacité (500 convives). C’est dommage que malgré nos convictions particulières, nous devons respecter le règlement intérieur du lieu qui, pour l’instant, exige le pass vaccinal pour tout le monde. Mais la bataille n’est pas toute perdue : nous ne pourrons diffuser l’événement en direct, mais l’un de nos sponsors, Lighthouse Media, rendra toutes les sessions disponibles en ligne et en haute qualité après la conférence.

Nous continuerons à prier pour que d’ici là les choses deviennent plus faciles et nous avons confiance que Dieu nous accordera d’être nombreux malgré tout. Alors nos lecteurs ne doivent pas hésiter à s’inscrire au plus vite. Plus d’informations sur l’événement et les inscriptions sont sur la page de la conférence.

(GB) : Donne-nous trois bonnes raisons de venir !!

(DP) :

La première grande raison est le nombre, la qualité et la valeur des livres que nous allons offrir à tous les participants. Le partenariat avec Revenir à l’Évangile a facilité les relations entre les anciens et les nouveaux sponsors comme HeartCry, Ligonier, Publications Chrétiennes. Ces ministères glorifient Dieu par leur générosité. Tous ces sponsors nous aident conférenciers, mais investissent également pour nous faire un don de plus de 3 000 livres à offrir. Chaque participant recevra au moins 6 livres (un pack d’une valeur d’environ 70 euros sur le marché). Mais c’est surtout la valeur spirituelle de ces livres qui devrait motiver notre public. Nous proposons des œuvres écrites par P. Washer, J. MacArthur et certains des principaux classiques de l’un des plus grands professeurs d’histoire de l’Église, R.C. Sproul. En particulier, la sortie du livre Tout le monde est un théologien, qui est complètement en phase avec le thème principal de la conférence.

La deuxième raison est la matinée pastorale. Dans nos conférences, nous visons le salut des perdus à travers l’édification de l’église. Tout est donc prévu pour que chacun puisse y assister et en profiter. Mais nous comprenons aussi que, pour que notre événement soit plus efficace à long terme, nous devons accorder une attention particulière à ceux qui sont appelés à équiper le peuple de Dieu. C’est pourquoi nous proposons une matinée pastorale réservée uniquement aux hommes enseignant la Bible dans le cadre de leur église locale. C’est un moment où nos conférenciers abordent des questions pastorales et les dirigeants peuvent interagir avec eux dans un environnement plus privé. Les membres devraient encourager leurs pasteurs à venir.

Le troisième est plutôt quelque chose à apporter, plutôt qu’à retirer de notre événement. Il s’agit d’aider l’église de Christ à remplir sa mission par la mobilisation et pour son unité. L’histoire montre que lorsque différentes églises se rassemblent autour de la saine doctrine, Dieu les préserve des déviations et les remplit de courage pour témoigner fidèlement malgré les pressions de leur âge. L’expérience prouve également que lorsque nous participons à un plus grand rassemblement, nous sommes renforcés et renouvelés en visualisant plus concrètement la réalité actuelle du royaume de Dieu. Le peuple de Dieu est l’Evangile rendu visible. Et je crois que cette vue d’ensemble a également un grand impact évangélique sur nos amis non-chrétiens que nous devons inviter à la conférence.