Qu’est-ce que… le ciel ?
Qu’est-ce que le ciel, celui où Jésus est enlevé en Actes 1.9 (voir également Actes 3.19-21) ? Est-ce un lieu physique ou une manière métaphorique de désigner un état particulier ? Probablement le deux, comme le note Henri Blocher dans La doctrine du Christ (à vous procurer ici) :
Actes 1.9 décrit une translation physique, spatiale. Mais il ne s’agit que du signe visible accordé aux disciples : le Nouveau Testament ne confond pas le ciel de Dieu avec celui des oiseaux ou même celui des étoiles, et sait que Christ est « monté au dessus de tous les cieux, afin de tout remplir » (Éph 4.10).
« Le ciel, dit Calvin, est le magnifique palais de Dieu, supérieur à tout le bâtiment du monde ». Le signe et le langage font appel au double symbolisme (quasiment universel) de la hauteur et du ciel physique.
La tentation, une fois cela reconnu, consiste à évacuer toute idée de localisation. On se croit supérieur à la naïveté commune en faisant du ciel seulement un état. En fait, on dévalue gravement, sans caution dans les textes, le langage de la Bible, et on met en danger la vérité du corps de Jésus-Christ. On tombe sous l’influence d’un dualisme subtil, qui pense l’au-delà par antithèse de l’en-deçà (ou ici-bas).
Sans être capable de déterminer les caractères de ce « lieu », nous supposons une relation positive, d’analogie révélatrice, avec notre espace.
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