Et si des groupes de chrétiens évangéliques existaient bien avant la réforme ?
Depuis quelques années, mon ami Daniel Oddon effectue des recherches intensives l’origine des Vaudois. Selon lui, l’histoire “officielle” de ce mouvement (si tant est que l’on puisse la qualifier ainsi) serait largement dépendante de sources biaisées, le plus souvent issues des rapports antagoniques du clergé catholique. Les vaudois seraient en réalité antérieurs à Pierre Valdo (12ème siècle), certains faisant même remonter leur origine aux temps apostoliques. L’ouvrage L’épopée vaudoise, une narration historique de Jeanne Decorvet, s’appuie partiellement sur cette thèse.
A titre personnel, j’ai accueilli ces idées avec beaucoup de réserves, et la méfiance que j’entretiens à l’encontre du landmarkisme et des “théories de la perpétuation baptiste” n’y est certainement pas étrangère. Cependant, bien que je n’ai fait que survoler les données avancées par Daniel Oddon, j’ai rapidement dû reconnaître que certaines d’entre elles sont probantes.
Maxime Georgel vient de publier sur son blog une synthèse des 8 principaux arguments en faveur de l’ancienneté des vaudois :
- Il a toujours existé des communautés chrétiennes séparées de Rome, aux croyances proches de celles des vaudois et dont certaines se trouvaient en terres appelées par la suite vaudoises.
- Les “pauvres de Lyon” (disciples de Pierre Valdo) n’étaient pas appelé vaudois, ce nom ne vient donc pas d’eux.
- Pierre Valdo a commencé à prêcher quelques années après les nombreux mouvements « hérétiques » relevés en (1) et n’en est donc pas le fondateur.
- Pierre de Lyon n’avait pas pour nom Valdo, il n’a donc pas donné ce nom aux vaudois.
- Les vaudois sont mentionnés avant la prédication de Pierre Valdo.
- Le nom de vaudois vient de vaudès (sorcier) et non de Valdo.
- Les écrits vaudois sont soit antérieurs à Valdo, soit postérieurs de peu d’années.
- La tradition vaudoise fait remonter depuis longtemps son origine à une époque antérieur à Valdo.
De nombreuses sources détaillées viennent appuyer la thèse de l’ancienneté de groupes “vaudois”. Que faut-il en conclure ? Lisez l’article de Maxime Georgel et faites-vous votre opinion 😉
Lisez l’article original ici