Carpe Diem !

La Bible nous enseigne que Dieu est souverain sur toute Sa création. Il n’y a aucun événement qui puisse avoir lieu dans l’univers sans que Dieu en soit la cause première, sans que cet événement ne corresponde à la fidèle expression d’un décret éternel divin.

Cette souveraineté, nous ne pouvons la saisir complétement. D’ailleurs, nous nous l’imaginons souvent de façon bien trop mécanique, et le danger d’une telle approche est de  posséder une vision de la vie qui soit fataliste.

La souveraineté qu’exerce Dieu sur Sa création se doit d’être comprise dans la relation personnelle qu’entretient Dieu avec Sa création en tant que Seigneur de Sa création. Cette relation est alors compatible avec la réalité des causes secondaires dans lesquelles la réalité de la responsabilité humaine demeure authentique. Un exemple que l’on peut prendre pour différencier ces deux types de « causes » est celui dans le Psaume 135.7 :

Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, Il produit les éclairs et la pluie, Il tire le vent de ses trésors.

Les événements que sont la pluie, les éclairs, les orages sont les fruits d’une activité climatique que nous pouvons observer (cause secondaire), mais Dieu est celui qui dirige et soutient les fluctuations du climat, ainsi que les lois physiques qui décrivent ces phénomènes. Il en est la cause première (Heb 1.3).

Cet enseignement est aussi d’une grande importance pour nous apporter le réconfort opportun au milieu des épreuves que nous pouvons vivre quotidiennement. En effet, nous croyons que Dieu est le Dieu de l’Histoire avec un grand “H” et de  notre histoire avec un petit “h”. Dieu fait concourir toutes choses “ensemble” pour le bien de ses enfants (Rom 8.28). Ce “bien” ne doit pas alors être compris comme un chèque en blanc signé par le Seigneur, un chèque auquel nous pourrions donner la valeur et la signification que nous désirerions.

Mais ce “bien” trouve avant tout sa définition dans les versets qui suivent le verset 28 :

Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Ce “bien” que Dieu poursuit dans l’exercice de sa providence souveraine dans notre vie est une constante et croissante transformation de notre personne pour ressembler à Son Fils.

Cette transformation s’inscrit dans un choix hors de l’histoire (prédestination), dans une rencontre personnelle dans notre histoire (appel), une transformation salvatrice dans  notre histoire (justification) et enfin une conclusion glorieuse qui a déjà commencé et attend sa pleine réalisation lors du retour de Jésus-Christ (glorification).

Cependant, il arrive souvent qu’au sein des épreuves nous perdions de vue la réalité de la présence de Dieu dans nos vies aujourd’hui ainsi que la bonté et la fidélité qui caractérisent le choix de Dieu pour nous aujourd’hui au travers des choses que nous vivons.

Ceci, je l’ai réalisé récemment lorsque nous partagions la Parole de Dieu avec nos enfants. Nous sommes en train de lire Exode, et le passage en question était Exode 13.17-18 :

Lorsque Pharaon laissa aller le peuple, Dieu ne le conduisit point par le chemin du pays des Philistins, quoique le plus proche; car Dieu dit: Le peuple pourrait se repentir en voyant la guerre, et retourner en Egypte. Mais Dieu fit faire au peuple un détour par le chemin du désert, vers la mer Rouge.

Mon premier (mauvais) réflexe a été de me dire : Pourquoi éviter à Israël de passer par un chemin où il pourrait se décourager et désirer retourner en Egypte, alors que nous allons voir qu’il fera une chose similaire un peu plus loin ?

Mon raisonnement était bien trop fataliste et ne prenait pas en compte la vraie dimension personnelle de Dieu avec Son peuple.

Dieu est présent avec son peuple, dans son histoire, au sein du temps qu’il est en train de vivre.

Dieu manifeste sa douceur et sa bienveillance envers son peuple dans une relation qui s’inscrit dans la temporalité. La vie n’est pas une suite mécanique d’événements pour nous mener d’un point A à un point B. Mais Dieu, qui a effectivement un plan précis pour notre vie, marche avec ses enfants à chaque moment et développe avec eux une relation personnelle. Il veut prendre soin d’eux dans les moments qu’ils vivent.

Notre vie ne consiste pas premièrement dans ce que nous allons vivre, mais dans ce que nous vivons aujourd’hui. Et Dieu est présent aujourd’hui avec son peuple, dans cet exode qui a commencé pour nous lors de notre nouvelle naissance, un exode dans lequel nous marchons par la foi vers cette meilleure demeure céleste que Dieu a préparée pour nous.

Il est bon de savoir que Dieu a préparé pour nous un futur qui est ultimement bon, mais c’est important de reconnaître que Dieu est là aujourd’hui dans notre vie, et que sa volonté pour nous aujourd’hui se fonde sur sa fidélité et sur son amour qui caractérisent entre autre l’alliance qu’il a faite avec nous en Jésus-Christ.

Nous pouvons être assurés que les épreuves que nous vivons ne sont pas là pour notre destruction et que notre chemin ne nous mène pas à la ruine, car Jésus-Christ a accompli parfaitement “l’exode” de sa mission : l’humiliation et la souffrance qu’il a endurés et la victoire remportée à la croix et à la sortie du tombeau pour son peuple en sont l’accomplissement. Mais bien plus que cela, la vie, la mort et la résurrection du Christ deviennent notre histoire lorsque nous sommes unis au Christ par la foi.

Le chemin naturel de l’homme est un chemin qui conduit au jugement et à la mort à cause de son péché.

Le chemin dans lequel nous marchons, alors que nous sommes unis au Christ par la foi, est un chemin sur lequel nous sommes au bénéfice de la vie du Christ, car ce n’est plus nous qui vivons, mais Christ qui vit en nous.

C’est un chemin sur lequel Dieu est avec nous et renouvelle ses bontés envers nous chaque matin.

C’est un chemin sur lequel nous pouvons faire confiance au Seigneur pour la direction qu’il choisira pour nous. Ce n’est pas toujours le chemin le plus court qui est le plus approprié dans la marche chrétienne, mais c’est le chemin sur lequel Dieu manifestera sa puissance en nous. Cela, il le fera premièrement en nous transformant de gloire en gloire par Son Esprit à l’image de Son Fils par le biais de situations, d’épreuves, de joies, de peines dans lesquelles Il nous apprendra à réaliser de plus en plus qu’il n’existe rien de plus doux et savoureux que Sa présence et qu’il n’y a rien dans l’univers qui pourra plus nous satisfaire que  Dieu lui-même Père, Fils et Saint-Esprit.

On pourrait alors nous réapproprier, dans une vision hédoniste chrétienne, ce que dit Horace : Carpe Diem ! C’est-à-dire (dans une vision chrétienne) que nous apprenions à vivre le jour d’aujourd’hui et à en profiter en cheminant dans un amour croissant pour Dieu et qu’ainsi chaque temps qui passe, et cela malgré les épreuves, nous apprenions à sentir et à goûter combien le Seigneur est bon, et à trouver ainsi ultimement notre joie et notre réconfort en Sa personne. Et lorsque cela devient difficile à réaliser, ne détournez jamais vos regards de la plus grande preuve d’amour que Dieu fit à notre égard : La croix de Golgotha ! … mais ne détournez aussi jamais votre regard du Christ qui siège aujourd’hui près du Père et qui règne !

(DS)

 

 

 

 

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