Dois-je être un apologiste chevronné pour annoncer l’Évangile aux musulmans ?
La semaine dernière, je vous rappelais que l’amour du Dieu de la Bible n’a rien à voir avec celui d’Allah (voir ici). Voici maintenant le quatrième article de notre série, « Erreurs que les chrétiens commettent dans leur témoignage auprès des musulmans (et comment les éviter) ».
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Dois-tu être un apologiste chevronné pour annoncer l’Évangile aux musulmans ? Absolument pas ! Même s’il est utile d’avoir quelques connaissances sur l’islam, ce n’est pas essentiel. Permettez-moi d’illustrer cela à travers le témoignage de conversion d’un jeune Palestinien.
Le témoignage de Mosab Hassan Youssef
Mosab Hassan Youssef est un jeune homme extraordinaire au témoignage extraordinaire. Fils de Cheikh Hassan Youssef, l’un des fondateurs les plus influents du mouvement islamiste Hamas en Cisjordanie, il a grandi dans une famille musulmane stricte. Aujourd’hui âgé de trente ans, il fréquente une Église chrétienne évangélique aux États-Unis. Il a renoncé à sa foi musulmane et quitté sa famille à Ramallah pour s’installer aux États-Unis.
Le récit de sa vie est, à vrai dire, un témoignage poignant. Un jour, le jeune Palestinien rencontre un bénévole originaire du Royaume-Uni dans la vieille ville de Jérusalem. Ce dernier l’invite à une étude biblique. Il ne s’imaginait pas un instant qu’il était en train de parler au fils de l’une des grandes figures du mouvement terroriste Hamas. Interrogé pour la chaîne de télévision arabe Al-Hayat TV (Canal Vie), Mosab affirme : « Ces gens ne faisaient qu’inviter ceux qu’ils rencontraient à l’étude biblique. J’avais même de la peine à comprendre son anglais. Il me parlait en m’adressant des signes et c’est par ces gestes que j’ai compris qu’il m’adressait une invitation. » Mosab reconnaît qu’il n’a accepté de se rendre à cette étude biblique que par simple curiosité. « J’étais ouvert d’esprit, dit-il. À ce moment-là, il ne me serait jamais venu à l’esprit que j’irais jusqu’à la conversion. J’ai étudié l’histoire et j’ai pensé que je tenais là une bonne occasion d’étudier, de rencontrer des gens venus d’horizons divers et de voir un peu ce qu’ils racontent. Ce n’était certainement pas par intérêt pour le christianisme. Durant l’étude biblique, ils n’ont pas cherché à polémiquer, ils ont tout simplement présenté l’amour de Christ. » À la fin de la réunion, Mosab s’en est retourné chez lui avec un cadeau, une Bible en arabe.
« Lorsque j’ai lu le Nouveau Testament, continue Mosab, j’en suis tombé amoureux. En réalité, j’ai été impressionné par Jésus. J’avais désormais la possibilité de le connaître dans tout son être, son enseignement et sa vie, et de voir comment il se conduisait avec toutes sortes de personnes. J’étais émerveillé par sa personne et par sa philosophie. Jusque-là, il n’avait été pour moi qu’un grand philosophe. Il n’était pas Dieu. Mais plus je lisais le Nouveau Testament, plus j’aimais la foi chrétienne. Je récitais toujours mes cinq prières quotidiennes, j’étais toujours musulman. Toutefois, j’aimais tellement le Nouveau Testament que je me disais que tout musulman devrait le lire. L’islam associé au christianisme était selon moi la solution pour améliorer la condition des musulmans dans ce monde.
J’ai fait part à cette équipe de chrétiens de ce qui se passait dans ma tête et de mon admiration pour Jésus. Ils m’ont alors demandé ce que j’attendais pour mettre ma foi en lui et être baptisé. Impossible ! a été ma réponse. Jamais au grand jamais personne ne me baptisera. J’étais musulman, je le resterais. J’étais très en colère, mais en même temps imbu de ma personne. Je ne serais jamais baptisé et je ne deviendrais jamais chrétien. Ils m’ont demandé : “Comment vas-tu concilier les deux fois ? Comment vas-tu associer l’islam au christianisme ? Vas-tu fonder ta propre religion ?” À cela, j’ai répondu par l’affirmative. Oui, j’allais allier les deux religions ! Furieux et fier de moi-même, j’ai dit : “Oui, je vais fonder ma propre religion. Ce sera un mélange d’islam et de christianisme.” J’ai pensé que ma réaction signerait la fin de nos rapports amicaux. À ma grande surprise, leur attitude à mon égard n’a pas changé. En dépit de ma réaction colérique, ils m’aimaient toujours. Je n’ai rien vu chez eux que de l’amour et du respect. Cela m’a beaucoup ému. Je n’ai jamais rien vu de pareil dans la société islamique et surtout pas au sein du Hamas. Quiconque était d’un avis contraire aux idéaux du parti était considéré comme un traître et un ennemi. Mais tel n’était pas le cas de ces chrétiens ! Leur amour pour moi m’a permis de continuer à assister à d’autres études bibliques jusqu’à ce que je devienne chrétien. »
Gloire à Dieu ! Tout a commencé par une simple invitation à une étude biblique, et celui qui l’invitait était un chrétien ordinaire. Il n’avait rien d’un apologiste et ne connaissait pas grand-chose à l’islam ni à la langue arabe.
Vous n’avez pas besoin d’un maitrise ou un doctorat en islamologie ou apologétique pour partager votre foi avec un musulman. Au lieu de cela, il vous faut connaître Christ, posséder un cœur d’ambassadeur et disposer d’une série d’outils de communication efficaces. Mon désir derrière l’écriture du livre «Chrétien rencontre musulman » est qu’il encourage les lecteurs et lui fourni les outils de communication nécessaires pour construire des relations et surmonter les obstacles qui les séparent des musulmans. J’espère et je prie que vous vous sentiez équipé(e) pour témoigner votre amour aux musulmans que Dieu placera sur votre chemin.
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