Évangélisation : l’amitié est au moins aussi importante que l’apologétique
Il y a peu, je rappelais qu’il ne faut surtout pas négliger la puissance d’un témoignage personnel (ici). Cette semaine, j’aimerais parler apologétique – non pas d’approche ou de technique apologétiques, mais de priorité. Qu’est-ce qui est le plus important : la contextualisation et la stratégie, ou la construction de relations visant au partage de l’Evangile ? Ma réponse est dans les lignes ci-dessous ! Voici le neuvième article dans la série « Erreurs que les chrétiens commettent dans leur témoignage auprès des musulmans (et comment les éviter) ».
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Les chrétiens ont besoin que notre confiance dans l’Évangile soit renouvelée. Il a le pouvoir de sauver une âme (Romains 1:16) ! Nous accordons parfois bien trop d’importance à l’apologétique, à la contextualisation et à la stratégie. Ces choses ont toute leur place. Il me semble néanmoins que beaucoup de chrétiens y consacrent tellement de temps qu’ils ne parviennent jamais à construire des relations et à annoncer la Bonne Nouvelle. Nous tendons à penser que la puissance de l’Évangile repose sur la persuasion et la technique. La puissance de l’Évangile se trouve néanmoins dans le message de l’Évangile lui-même. Tout ce que nous avons à faire, c’est de l’annoncer fidèlement et de prier avec foi que Dieu rende la vie à des personnes mortes. L’Évangile est suffisant si seulement nous voulons l’annoncer.
Notre tâche consiste donc à mettre l’accent sur ce qui est unique à l’Évangile de Christ. Le Dr William Miller a vécu plus de quarante ans en Iran en tant que missionnaire et Dieu s’est servi de lui pour attirer de nombreux musulmans à Christ. Voilà ce qu’il écrit :
Qu’est-ce qui a convaincu les musulmans de renoncer à la religion islamique et de placer leur confiance en Christ seul pour être sauvés ? Ce ne sont pas les points communs, mais les différences considérables entre l’Évangile de Christ et la religion dont La Mecque est le centre : croire en un Père céleste aimant qui, tel un bon berger, cherche la brebis perdue jusqu’à ce qu’il la trouve ou se soumettre à la volonté imprévisible d’un Dieu tout-puissant qui dépasse de si loin notre imagination que nous ne pouvons pas le connaître ; placer sa confiance dans le Fils de Dieu qui a servi de sacrifice en mourant pour les pécheurs ou tenter de se sauver soi-même en accomplissant de bonnes œuvres dont le mérite ne suffira jamais à effacer les péchés ; suivre un Seigneur vivant qui a vaincu la mort en ressuscitant du tombeau et qui promet à ses disciples de toujours être avec eux ou se rendre en pèlerinage auprès de la tombe d’un homme qui est mort il y a plus de 1 300 ans et dont la tombe n’est pas vide ; vivre une vie pure et sainte par la puissance du Saint-Esprit ou lutter par ses propres forces contre ses péchés et Satan pour vivre une vie qui plaise à un Dieu saint ; avoir pour exemple et guide le Fils de Dieu sans péché ou suivre le « prophète » de la Mecque qui, selon le Coran, n’était qu’un homme comme les autres à qui Dieu a ordonné de se repentir de ses péchés ; faire face à la mort avec l’assurance d’être immédiatement reçu dans la Maison du Père pour être à jamais dans la sainte présence de Christ ou subir l’interrogatoire terrifiant de deux anges qui pourrait bien vous expédier dans les flammes de l’enfer. Il n’est pas rare que des hommes et femmes qui cherchent sincèrement Dieu choisissent, en constatant ces différences fondamentales et d’autres encore entre les deux religions, la « perle de grand prix », quoi qu’il leur en coûte (Matthieu 13:45).[1]
Rappelons-nous que la puissance de l’Évangile se trouve dans le message de l’Évangile ! Cherchons donc à annoncer aux musulmans qui nous entourent ce qui est unique à l’Évangile, le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Faisons-le avec amour, en prière et par le pouvoir de l’Esprit de Dieu afin qu’ils puissent à leur tour choisir la « perle de grand prix », quel qu’en soit le coût.
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Notes et références :
[1] A Christian’s response to Islam, p. 146-147