Je continue de lire le vieux livres de Philipp Doddridge, Les commencements et les progrès de la piété, et de vous en proposer des extraits.Voici une magnifique prière que je veux faire mienne, en cette fin de semaine :

Que mon âme soit, pour ainsi dire, fondue comme par la chaleur d’une fournaise, pourvu qu’ainsi elle soit rendue capable de recevoir l’empreinte de ton évangile et de porter ta brillante et glorieuse image.

Ô Eternel ! mon âme te désire, et même elle se languit de toi. En ta divine présence et avec ton puissant secours, je puis tout supporter et je veux tout supporter tout, afin d’être plus agréable à tes yeux et davantage préparé pour ton royaume. Les jours de mon épreuve finiront. L’heure viendra bientôt où tu essuieras toutes mes larmes – si elle tarde, je l’attendrai constamment. Malgré tous mes chagrins, mon cœur insensé aimerait trop aisément encore un monde si rempli de peines et de revers ! C’est ta miséricorde, Seigneur, qui rompt les liens qui m’y attachent.

Ah ! Que mon âme s’apprête ; qu’elle déploie ses ailes, si je puis m’exprimer ainsi, dans l’attente du moment heureux où elle verra ses alarmes et ses malheurs s’évanouir tout-à-coup et où, transportée d’allégresse, elle prendra pour jamais son essor vers le séjour éternel de la liberté, de la paix et du bonheur ! Amen.

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