Si vous colportez les fautes des autres, vous ne faites pas mieux qu’eux…
Glané au détour de ma lecture du classique de Jacques Buchold, Le pardon et l’oubli (p. 114) :
Il existe des procédures fort « spirituelles » de divulgation des difficultés ou des péchés d’autrui dont nous devrions nous garder. Certains les présentent comme des sujets de prière lors de réunions feutrées d’intercession. D’autres, sous prétexte qu’il faut vivre dans la clarté, dévoilent, lors de rencontres de membres, les péchés passés, confessés et pardonnées, de ceux qui demandent à adhérer à leur communauté.
Des pasteurs ou des responsables d’Eglise se rendent parfois coupables de ce genre de manque de discrétion. Parler des problèmes d’autrui les aident à justifier l’emploi de leur temps et leur fonction dans une société qui ne la reconnaît plus guère. Et comme certains médecins, ils éprouvent quelque fois un plaisir malsain à discuter entre eux des cas difficiles qu’ils ont été conduits à « soigner ».
Il faut noter à cet égard combien l’apôtre Paul a su être discret ; ses lettres ne livrent que quelques allusions aux iniquités passées de ceux qu’il avait amenés à l’Evangile…
Précisons que, dans le contexte, Buchold parle de la discrétion nécessaire pour qu’une personne offensée puisse reprendre son offenseur.