Bible et adaptation culturelle : comment concilier les deux ?
Cet article est traduit et adapté à partir d’un polycopié distribué par le Professeur Keith E. Eitel, doyen de la faculté de missiologie de Southwestern Baptist Theological Seminary.
Traduction AL.
Lorsque nous cherchons à promouvoir le développement de modes de vie bibliques qui puissent être trans-culturels, il est essentiel que ce soient des standards bibliques que nous transplantions, et non nos propres préférences ou applications culturelles.
Dans une culture donnée, tout n’est pas automatiquement agréable à Dieu ou compatible avec les principes régulateurs bibliques. Le conflit entre culture et Ecriture n’est pas rare.
Comment donc nous positionner ?
Nous pouvons déterminer ce qui est à la fois bibliquement et culturellement acceptable en filtrant les croyances, les pratiques ou les coutumes culturelles au moyen de la grille d’évaluation qu’est l’Écriture, et non l’inverse.
Cette approche est importante. Elle doit s’assurer que nous procédions de manière à ce que l’Écriture critique la culture et de ne pas permettre à la culture d’avoir préséance sur l’Écriture.
Cinq principes pauliniens pour filtrer la culture au travers de la grille de l’Écriture
1- Est-ce que la croyance, la coutume, ou le principe culturel rentre en contradiction avec quelque enseignement clair de l’Écriture? (2 Tim 3.16-17).
2- Est-ce que cela viole ou blesse mon corps (mentalement, physiquement ou spirituellement) en tant que temple du Saint-Esprit ? En outre, cela améliore-t-il le développement et l’expression du Saint-Esprit et de la sainteté du Christ à travers ma vie ? (1 Thess. 4.1-8)
3- Est-ce que cela risque d’entrainer mon frère plus faible (ou un non-croyant, par implication) à tomber plutôt qu’à se rapprocher de Christ? (1 Cor. 8-10)
4- Est-ce que cela me met dans une position de rébellion vis à vis de mon (ou mes) responsable spirituel (2) ? (Eph. 5.22 – 6.9 ; Rom.13.1-7)
5- Cela glorifie-t-il Dieu ? Puis-je demander honnêtement à Dieu de bénir ma démarche en toute bonne conscience ? (Rom.14.19-23).
Notes et références :
(1) Pour un développement plus complet de ces concepts, voir Keith E. Eitel, Developping a Biblical Ethic in an African Context. (Nairobi : Evangel Publishing, 1987) ou “The Transcultural Gospel: Crossing Cultural Barriers,“ Evangelical Missions Quearterly, vol 23. No. 2. (April 1987). 130-138
(2) Bien entendu, si le responsable spirituel demande à quelqu'un de faire quelque chose qui exigerait de commettre un péché personnel contre Dieu, nul n'est tenu d'obéir !