4 raisons pour lesquelles je n’irai pas voir Joyce Meyer à Paris

Le monde évangélique dans son ensemble est au courant, c’est LE buzz du moment : Joyce Meyer vient à Paris pour la première fois le 8 Mai 2015 pour animer le festival Vivre Pleinement Sa Vie.

Lorsque j’ai su qu’elle était invitée en France, j’ai été déçu, mais franchement pas surpris.

Son influence est mondiale… Chaque jour, je vois sur mon mur Facebook des publications d’amis qui la citent. Dans mon Église locale, plusieurs lisent ses bestsellers. Ses enseignements pénètrent tous les milieux évangéliques. De nombreuses Églises sont perméables à sa théologie en France.

 

Qui est Joyce Meyer ?

Joyce Meyer est mise au rang des théologiens de la prospérité dans nos milieux évangéliques et identifiée plutôt dans le Mouvement de Parole de Foi.

Le CNEF a clairement identifié son ministère comme tel dans son bon et courageux dossier sur la Théologie de la Prospérité. Une initiative qui a réjoui nos Eglises et qui était indispensable à notre unité.

Outre-Atlantique, au sein des différents courants évangéliques, Joyce Meyer est violemment attaquée : femme prédicatrice, train de vie, jet privé, fortune, opérations chirurgicales, comptabilité, garde robe, etc. Toute sa vie est passée au crible.

Personnellement, ce n’est pas ce qui m’intéresse aujourd’hui. D’ailleurs, ceux qui l’attaquent, oublient de porter à son crédit son considérable ministère de compassion développé sous le nom de : Hand of Hope.

Il faut aussi reconnaitre à Joyce Meyer une grande communicante. Elle sait se rendre accessible et est, parait-il, très agréable dans la vraie vie.
En outre, le témoignage de son parcours personnel est touchant, et donne l’exemple à beaucoup. Il semble qu’elle tend à vivre ce qu’elle croit et veut faire du bien au travers de son ministère. Quant à sa fortune, je ne peux sonder son cœur, je ne sais pas ce qu’elle fait de son argent et cela ne m’appartient pas (le problème n’étant pas l’argent, mais l’amour de l’argent selon 1 Tim. 6. 10).

Pour faire court : rien, chez Joyce Meyer ne me laisse penser qu’elle a de mauvaises intentions vis à vis de l’Eglise. En revanche, il y a un gros problème en ce qui concerne le contenu.

En effet, s’il y a un sujet qui doit être scruté et évalué, c’est bien son enseignement, puisqu’elle vient en France pour cela !
Joyce Meyer est attaquée parce qu’elle prêche l’une des formes de la théologie de la prospérité. Pas la pire, mais tout de même.

Au niveau de la doctrine, de l’Évangile, je crois que nous pouvons dénoncer les faux enseignements avec assurance (et identifier les faux docteurs comme le fait plusieurs fois l’apôtre Paul), du moment où nous nous reposons sur les paramètres bibliques, qui eux, font autorité. La vérité n’est pas ce que l’on croit sincèrement.

On trouve de nombreux articles qui font référence à ses faux enseignements. Deux exemples parmi des dizaines : celui du CARM ou celui de Hendrickson sur le Huffington Post.

En plus des graves erreurs théologiques relevées, Joyce Meyer franchit souvent la ligne rouge : consciemment ou pas, elle manipule les Écritures à sa guise pour prêcher un faux évangile (qui se rapproche parfois de la méthode Coué version patois de Canaan).

Mais cela ne découragera malheureusement pas ses fans, ni ses sympathisants d’aller l’écouter à Paris !

J’ai cherché partout une repentance ou un mea-culpa public de sa part concernant ses faux enseignements, mais c’est en vain. Si l’un de nos lecteurs trouvait quoi que ce soit qui aille dans ce sens, je vous remercie de le porter à notre connaissance, rien ne saurait plus nous réjouir à son sujet !

En tout cas, au moment où je rédige cet article, nous ne disposons pas d’éléments présentant quelque repentance que ce soit. Et, malheureusement, le mensonge et la popularité sont tout à fait compatibles.

Tout le monde a-t-il le droit à l’erreur ? Oui, bien sûr ! Moi le premier j’espère. Et d’ailleurs un enseignement isolé ne suffit pas à démonter les convictions profondes d’un enseignant.

Mais, comme Carson le rappelle :

“Il arrive à chacun d’entre nous de commettre des erreurs d’interprétation. Je suis conscient des miennes.
Mais il est tragique de constater combien un prédicateur ou un enseignant peut s’avérer perpétuellement inconscient des absurdités flagrantes qu’il émet, sans parler des dégâts éventuels qu’il inflige à l’église.
Une interprétation critique de l’Écriture sainte est celle qui a une justification appropriée. Autrement dit, qui fournit des raisons fondées quant au choix qu’elle fait et aux positions qu’elle adopte. L’exégèse est le contraire d’opinions simplement personnelles, de ce qui fait appel à l’autorité aveugle, des interprétations arbitraires et spéculatives” 
(Erreurs d’Exégèse).

Dans le cas de Joyce Meyer, il n’est pas question d’une simple phrase isolée, mais de positions théologiques affirmées.

Lorsque l’on pointe du doigt la doctrine de cette théologienne de la Prospérité, il est courant de se voir répondre qu’elle a désormais changé : “Il faut savoir faire le tri dans ce qui est dit et ne retenir que le meilleur”, dit-on. “Il ne faut pas juger, nous faisons tous des erreurs !”

Certes, Meyer est beaucoup plus nuancée et subtile que d’autres. Elle cherche à encourager son auditoire de façon pratique.
À mon avis, tout cela ne vole pas bien haut, mais je ne peux pas affirmer que son enseignement ne soit que de la tromperie à 100%. Il y a aussi de temps en temps du bon et du juste.

Encore une fois, je tente d’être juste selon les éléments dont je dispose.

Mais franchement : iriez-vous régulièrement dans un restaurant dans lequel vous savez qu’un plat sur deux que l’on va vous servir vous expose au risque d’intoxication alimentaire à cause d’une salmonelle ou de la listéria ? Franchement ?
Allez-vous aller écouter une enseignante qui risque de vous prêcher un évangile non biblique (et donc toxique) ?

Cet avertissement de Thomas Watson est à propos je trouve : “Quand le diable ne peut détruire l’Église par la violence, il cherche à l’empoisonner.”

D’une manière générale, selon ma compréhension des Ecritures, je crois que ses enseignements sont dangereux et préjudiciables pour la croissance spirituelle des disciples de Jésus.

 

4 raisons pour lesquelles je n’irai pas voir Joyce Meyer à Paris

 

1. Parce que Joyce Meyer ne prêche pas l’Évangile clairement

Ce point va être court : j’ai longuement cherché une prédication de Joyce Meyer qui présente l’œuvre de la croix comme moyen de notre justification devant Dieu. Mais je n’ai pas trouvé…

Une prédication qui proclame l’importance de la substitution pénale par le sacrifice propitiatoire de Christ. Une prédication qui se contente d’être un exposé de la Parole et non une thématique centrée sur un besoin de l’Homme. Mais je n’ai pas trouvé…

Une prédication qui rappelle l’urgence du mandat missionnaire, de l’annonce de l’Evangile au monde. Mais je n’ai pas trouvé…

Par contre, j’ai pu écouter de nombreux messages qui nous présentent : “comment Jésus peut vous aider si…” ; Ou “faire de nous des gens meilleurs si…” ; “Nous bénir si…” ; “nous sortir de la médiocrité si”,  “nous aider à surmonter les problèmes de la vie si…” etc.

Joyce Meyer l’affirme :

Vous avez un bac de rangement, un casier de stockage dans le ciel qui a beaucoup de choses en lui qui doivent être revendiquées.
(What Does Your Futur Hold, 21 mai 2004)

Ceci me conduit à mon deuxième point.

 

 

2. Parce qu’elle tord la Bible pour justifier ses enseignements

Joyce Meyer cite beaucoup de versets dans ses vidéos et ses livres. Beaucoup.

Elle cite, mais systématiquement hors contexte, ce qui lui est utile pour appuyer ses propos. Quitte à donner un sens contradictoire à la Parole de Dieu.
La Bible est au service de ses vérités à elle. Je ne l’ai jamais vu chercher à enseigner ce que l’auteur inspiré voulait dire à ses premiers destinataires, et je ne l’ai jamais vue tenter de justifier ses interprétations.

Voici un exemple de ce que cela produit. Dans son livre Managing Your Emotions (p. 59), Joyce Meyer déclare :

Si nous sommes prêts à contrôler nos émotions, Dieu nous bénira… Si nous sommes obéissants à la Parole et la volonté de Dieu et que nous sommes conduits par son Saint-Esprit, nous n’avons rien à craindre de nos ennemis…  Si nous faisons les choses selon la voie de Dieu, nous ferons l’expérience de la victoire de Dieu… Si nous sommes désobéissants à la Parole de Dieu, la Parole n’aura aucun effet sur nous.
(traductions libres)

Un peu plus loin, dans le même livre, elle écrit :

Chacun d’entre nous, peut être béni comme Abraham l’était, si nous devenons aussi fidèle qu’il était.

L’enseignement est simple : on est béni si l’on est comme Abraham, plus précisément, si l’on possède son obéissance.

Relisez donc Genèse chapitre 15 où Dieu dit : “Sois sans crainte, Abram ! Je suis moi-même ton bouclier, et ta récompense sera très grande.” Mais, ou est le si ?

Dans le récit de la vie d’Abraham, celui que Dieu a souverainement choisi selon le bon vouloir de sa grâce, il n’y a pas de place pour le si. L’élection est inconditionnelle, la grâce est inconditionnelle.
Abraham a-t-il mérité quoi que ce soit ? Non. Et comment répond t-il à Dieu ? En lui exprimant son inquiétude ! Dieu a-t-il pour autant changé son plan à cause du manque de confiance d’Abraham ? Absolument pas.

Voici comment Paul parle de la foi d’Abraham :

Que dirons-nous donc d’Abraham, notre ancêtre selon la chair ? Qu’a-t-il obtenu ? Si en effet Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier. Mais devant Dieu, il n’en est pas ainsi ; en effet, que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice. Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est compté non comme une grâce, mais comme un dû. Quant à celui qui ne fait pas d’œuvre, mais croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée comme justice.
(Rom 4. 1-5)

La grâce ne peut être ni suscitée ni maintenue par des moyens humains…
Si l’on se contente de demander aux gens d’imiter la piété d’un autre sans leur rappeler que la vraie sainteté doit provenir de la dépendance à l’égard de Dieu, alors on les incite soit à désespérer de toute possibilité de transformation spirituelle, soit à en nier la nécessité (1).

Dans l’ensemble de la Bible, le seul modèle d’obéissance parfaite qui nous soit présenté est Jésus-Christ et son obéissance l’a conduit à vivre dans l’humilité, la solitude et jusqu’à l’humiliation de la mort (Matt. 8. 20 ; Phil 2. 6-10).

Toutes les figures de l’Écriture doivent être évaluées à la lumière de la vie de Jésus Christ. C’est dans ce sens que Paul demandait aux Corinthiens de l’imiter dans la mesure où lui même imitait Christ en puisant en Lui ses forces et ses ressources (1 Cor. 11. 1).

En recommandant à ses disciples d’être comme elle-même ou comme David, Samuel, Moïse, Élie, etc. Joyce Meyer les place d’avance en situation d’échec.

Le progrès pour la ressemblance à Christ est le motif ultime de la vie chrétienne et se trouve dans la discipline de la dépendance en la grâce (Rom 8. 28-29).

S’il y a une chose que nous devons avant tout imiter, c’est la démarche de dépendance des modèles de la Bible et la reconnaissance de leur incapacité spirituelle ! “Fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi… crée en moi un cœur pur” disait le roi David (Ps 51). Vivre la grâce c’est louer chaque jour, notre incapacité, notre dépendance, notre manque total de mérite de la grâce.

Bryan Chappell l’exprime avec justesse :

Les exhortations doivent prendre la forme de la réponse de l’amour à la grâce divine, plutôt que d’une tentative d’obtenir cette grâce ou de la conserver.

Ce simple exemple est représentatif de l’ensemble de la théologie de Joyce Meyer, qui regorge de listes, de conditions, de “si” et de “à moins que vous”.
Autant d’énumérations d’obstacles que ses disciples doivent franchir pour espérer s’approcher d’une vie de bénédictions, selon la théologie et dont elle incarne LE modèle de réussite.

C’est cette théologie que l’on retrouve un peu partout dans le mouvement Parole de Foi où il faut, pour ainsi dire, avoir la foi en la foi.

La foi est alors séparée de celui qui en est l’auteur (Héb. 12. 2) et devient une fin en soit au lieu d’être le moyen de la grâce (Eph. 2. 8).

 

3. Parce qu’elle promeut une vision dualiste de Dieu

L’enseignement de Joyce Meyer promeut une vie par la foi pervertie car elle repose sur une vision dualiste de la grâce de Dieu.

Nous pourrions synthétiser ainsi la vision dualiste de Dieu : tout ce qui est bien est de Dieu, et tout le mal vient du diable ou est de notre faute (par exemple, cette prédication publiée est soutenue en grande partie par ce principe).

Je suis absolument d’accord avec elle que Dieu est un Dieu bon. Tout don parfait vient d’en haut (Ja 1. 17).

Mais que faire des passages comme Esaïe 45: 7 : “Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je réalise la paix et je crée le malheur ; moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses.
Ou encore Amos 3: 6 : “Arrive-t-il un malheur dans une ville sans que Dieu en soit l’auteur ?

Quid de Job ? Dieu permet à Satan d’affliger Job physiquement ainsi que de provoquer un désastre dans d’autres domaines de sa vie…
Tout cela ne colle pas avec le dualisme de la théologie de la prospérité.

La Bible enseigne aussi que des épreuves et des difficultés n’arrivent pas forcément comme conséquence de notre propre péché (Jean 9: 1-3) et que Dieu est absolument souverain sur tout.

Comme le dit Henri Blocher, il y a dans la Bible des “mystères opaques”. Le mal et ses conséquences en sont un, et les théologiens de la prospérité le gomment au moyen de leur vision dualiste de Dieu.

Mais ce que la Bible nous révèle lumineusement c’est que, fondamentalement, rien ne se produit en dehors du plan et du contrôle de Dieu.
Tout concourt, au final, à faire éclater la gloire de Dieu en Jésus-Christ (Col 1. 16).

Ce n’est pas la Parole de Dieu qui constitue le corps, la teneur et la profondeur de l’enseignement de Meyer, mais ses méthodes étayés par quelques versets et surtout son exemple.

Jésus Christ est toujours en second plan. Quand on écoute Joyce Meyer, on a envie de l’admirer, on se dit “si je pouvais comprendre et vivre comme elle”…

Les prédications de Joyce Meyer mettent en avant la réussite de Joyce Meyer et Joyce Meyer conseille ses disciples pour qu’ils réussissent comme Joyce Meyer.

Tout cela produit des effets inévitables sur ceux qui la suivent : une forme d’idolâtrie de la prédicatrice, accompagnée souvent de culpabilité et d’un sentiment de médiocrité.

Vous en doutez ? Lisez-donc les commentaires laissés par les internautes sur ses vidéos. Édifiant.

 

4. Parce que je n’ai pas besoin de devenir meilleur, mais saint

“L’erreur ne se montre jamais sous son vrai jour afin de ne pas être découverte. Bien au contraire, elle s’habille d’une manière élégante de sorte que celui qui n’y prend pas garde croit qu’elle est plus véridique que la vérité elle-même.”
(Irénée de Lyon)

Vous souvenez-vous de la publicité du Canada Dry ?

Et bien, souvent, chez Joyce Meyer, il s’agit de théologie Canada Dry :  “Ça ressemble à un remède biblique, c’est doré comme un remède biblique… mais ce n’est pas un remède biblique”.

De subtiles nuances sont présentes et piègent l’auditeur qui n’est pas attentif.
Le péché dans notre vie devient un problème. La sainteté devient la victoire ou la réussite, le contentement en Dieu devient la satisfaction de soi.

Le problème de ces changements, c’est que la victoire n’est pas celle de Christ pour nous, mais la nôtre. Elle n’est pas une victoire sur le péché, mais sur le problème.

Spurgeon disait que “le discernement ne consiste pas simplement à faire la différence entre le vrai et le faux, mais également à discerner entre le vrai et le presque vrai.” 

La sainteté n’est pas la réussite !

Dieu nous a sauvé pour la sainteté (Lé. 11. 44-45 ; 19. 2 ; 1 Pi. 1. 15-16).
La sainteté ne produit ni une vie dénuée d’épreuve, ni un accomplissement de notre plein potentiel, ni une réussite sociale. D’ailleurs, je me demande toujours ce que donnerait cet enseignement là où les chrétiens vivent la persécution.

Comme le dit justement Kevin DeYoung, la sainteté est le renouvellement de l’image de Dieu révélée en Jésus-Christ :

Si vous voulez savoir à quoi ressemble la sainteté, observez Dieu.

La sainteté nous conduit à produire des efforts, certes, mais déployés par la puissance du Saint-Esprit, conduits par l’Évangile, et alimentés par la foi (De Young).

Notre foi n’est pas au service de nous même, mais de Dieu et de sa gloire dans notre vie. Et le rôle du Saint-Esprit et de défendre les intérêt de Christ dans notre vie.

Bien entendu, l’obéissance est indispensable dans notre relation avec Dieu, mais nous devons bien comprendre que l’obéissance aux commandements est une réponse à l’amour que Dieu manifeste pour nous en Jésus-Christ.

Nous ne cherchons pas l’obéissance avant tout pour plus de confort dans notre vie. Mais si Dieu nous importe réellement, alors nous désirerons l’écouter et lui obéir ( 1Jn 5. 3-4 ; 2 Jn 1. 6).

 

Pourquoi écrire à propos de Joyce Meyer?

Il y a quelques temps, invité chez une chère sœur, j’ai vu côte à côte dans sa bibliothèque des livres de John Piper et de Joyce Meyer.

J’ai faillit en renverser mon Canada Dry par terre ! Comment pouvait-elle faire un tel grand écart théologique ?

En discutant avec cette dame, elle a affirmé ne pas voir de grosses erreurs chez Joyce Meyer. Elle pensait pouvoir y puiser des enseignements concrets pour réussir à changer ses mauvaises habitudes.
De toute évidence, cela ne marchait pas, mais ça lui faisait du bien.

Je lui ai donc expliqué la théologie Canada Dry. Ce qu’elle appelait “mauvaises habitudes” aurait plutôt du être nommé “péchés dont je n’arrive pas à trouver la solution”.

Ce que cette personne n’avait pas compris, c’est qu’elle n’avait pas besoin de se changer.
Elle avait besoin d’être transformée, renouvelée, purifiée, lavée par la puissance du Saint-Esprit lui-même. Puiser ses forces dans sa propre chair, dans l’auto-persuasion, pour se sortir du péché ne conduit qu’à l’échec et la désillusion.

T. Watson, encore lui, l’exprime ainsi :

Le naturel ne peut pas plus chasser la nature que Satan ne peut se chasser lui-même.

Nous devons apprendre à placer notre espérance dans le Dieu de notre Salut, qui sait ce dont nous avons besoin, qui peut nous transformer, et qui veut le faire.

C’est pour cela que notre attachement à la vérité de l’Evangile est fondamental. Le peuple de Dieu doit avoir un coeur intrépide, déterminé comme un lion, aimant premièrement Christ, puis sa vérité, et le Christ et sa vérité au-delà de toute chose. (1)

À celles et ceux qui hésitent encore à aller écouter Joyce Meyer en Mai, je tiens à vous rappeler une seule chose : n’ayant rien dans ce bas monde, nous possédons tout en Jésus-Christ (2 Co. 6. 10).

C’est pour cela que nous ne sommes pas appelés à poursuivre une vie meilleure, mais Jésus-Christ lui-même. Et ça, Joyce Meyer ne le prêche pas clairement.

J’espère que chacun de nous est vigilant, responsable dans son église pour veiller à ce que l’enseignement y soit conforme à la Parole de Dieu.

 

Quelques passages à méditer :

Rom 16. 17-19 ; Col 1. 21-23 ; Jude 3-4.

 

 

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RC

 

Cet article fait partie d’une série publiée en collaboration avec les blogs La ÷ et NotreEglise.com.

 

Notes :

(1) C. H. Spurgeon, Matin et Soir, 5 Avril.

 

 

 

 

 

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Raphaël est marié à Marion avec qui il a 2 enfants. Ancien Educateur Spécialisé, il est étudiant en dernière année à l’Institut Biblique de Genève et pasteur stagiaire à l’ECE Grenoble. Il est aussi évangéliste associé à France Evangélisation.