Quand devrions-nous baptiser les nouveaux convertis ?
Quand devrait-on baptiser les nouveaux convertis ? Devrions nous retarder le baptême de quelqu’un ayant fait profession de foi, dans le but de le faire passer par un processus de “préparation au baptême“ ? Steve Smith nous propose une courte réflexion ci-dessous.
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Certains croient que le baptême devrait être reporté jusqu’à la claire évidence que la personne concernée suive Jésus-Christ. Ce report peut durer des mois, voire un an ou plus après la profession de foi. L’intention est bonne : il s’agit d’être sur que les futurs baptisés soient réellement convertis et grandissent à la ressemblance de Christ.
Cependant, reporter de la sorte le baptême n’est pas biblique.
En effet, le baptême est le signe que vous êtes surs, pas que vous êtes matures. C’est le signe que les nouveaux convertis et ceux qui sont autour de lui sont surs de son désir de suivre Jésus.
Le signe de la maturité est le fruit de l’Esprit, qui va se développer avec le temps. Si vous acceptez sincèrement ce principe, alors vous vous hâterez de baptiser les nouveaux convertis plutôt que de de retarder cette échéance. En réalité, le baptême est une prise de position solidifiante et affermissante qui aide à assurer le nouveau converti dans sa décision rejeter sa vieille vie et de commencer à marcher dans le chemin de la conformité à Christ. En retardant le baptême, nous retardons le moyen que Jésus nous a donné pour amener les nouveaux convertis à s’engager fermement.
Lorsque nous avons commencé le processus de discipulat avec les Ina* qui se convertissaient, nous avons développé une série d’études à court terme. La première leçon que nous avons décidé d’apporter aux Ina fraichement convertis portait sur le thème de l’assurance du salut. Nous la faisions suivre d’une autre sur le baptême. A cette époque, nous considérions que le premier besoin d’un nouveau croyant était de de savoir qu’il était sauvé, et ce pour l’éternité.
Mais cette supposition venait de notre propre expérience de discipulat, et non de la Bible. Alors que nous faisions passer les nouveaux convertis au travers de ce processus et de cette leçon sur l’assurance, nous avons remarqué qu’un phénomène récurrent se produisait : les croyants avaient un faible sens de l’assurance de leur salut, malgré les nombreux passages de l’Ecriture sur lesquels nous les enseignions.
[…] Je me suis alors mis à lire et à relire le Nouveau-Testament. Dans les Actes, j’ai alors découvert que presque systématiquement, les croyants étaient baptisés immédiatement – le jour même où ils avaient cru. En lisant Actes 2:38, je me rendis compte que le baptême était une composante clé de la profession de foi, exactement comme celle de Romains 10:9-10 – confesser de la bouche.
Nous avons alors changé l’ordre des leçons : de 1) l’assurance du salut à 2) le baptême, nous sommes passés à 1) le baptême et 2) l’assurance du salut.
Dès nous fîment cela, tout changea. Les Ina qui professaient Christ étaient immédiatement enseignés sur le premier pas d’obéissance de la vie chrétienne – le baptême – et étaient encouragés à y obéir très rapidement. Certains dirent “non“. D’autres prirent un temps de réflexion, calculèrent la dépense, puis se firent baptiser […]
Nous nous étions tout simplement attachés à respecter le bon ordre : surs, puis matures.
Steve Smith
Extrait de « T4T, A Discipleship Re-Revolution », p.237. Traduit librement.
* Le nom “Ina“ désigne un groupe ethnique d’Inde auprès duquel Steve Smith a travaillé. Pour des raisons de sécurité, le véritable nom a été changé.