La position du CNEF sur les guérisons miraculeuses

Le Comité Théologique du Conseil National des Évangéliques de France a publié ce jour un texte commun sur l’épineux sujet des guérisons miraculeuses. Dans la lignée de son document sur l’évangile de prospérité, le CNEF entend statuer sur un certain nombre d’affirmations doctrinales fondamentales.

Autant le dire tout de suite, ce document me réjouit, et il s’ajoute aux points positifs que j’ai déjà pris soin de lister au sujet du CNEF.

La déclaration est divisée en deux parties : la première constitue la prise de position commune proprement dite, la deuxième présente les présupposés et points de vue particulier des Églises Pentecôtistes, Évangéliques “classiques”, et celles de tendance réformée.

 

Voici quelques points importants que je souhaiterais relever :

  1. Le texte affirme clairement qu’être évangélique, c’est croire aux miracles (p.1), se dissociant ainsi de certaines approches libérales.
  2. Les auteurs situent avec justesse la question de la guérison divine dans “le triptyque création-chute-rédemption”, rappelant que la maladie, la souffrance et la mort sont bien la conséquence de la chute (p.1). J’apprécie particulièrement le fait que la maladie soit explicitement liée à la mort (le texte parle “d’antichambre de la mort”).
  3. La tension entre le “déjà” et le “pas maintenant” est très clairement mise en avant dans le texte. Christ a obtenu d’ores et déjà la victoire sur la mort (et donc sur la maladie). Cependant, dans l’attente de la résurrection finale, “la maladie et la mort appartiennent … encore à l’expérience normale du chrétien”. (p. 2)
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  4. Le texte renvoie dos à dos les deux positions extrêmes de types “Dieu guérit toujours” et “Dieu ne guérit plus”
  5. Dans les recommandations pratiques, le document insiste bien sur le rôle de l’épreuve, de la maladie et de la souffrance dans le plan de Dieu. D’autre part, les auteurs prennent bien soin de rappeler que “des miracles accompagnant un enseignement ne prouvent pas que celui-ci vient de Dieu (Dt 13.2-5 ; Mt 7.21-23 ; Ap 13.12-14). Le seul critère normatif pour évaluer la vérité d’un enseignement théologique reste l’Écriture.” (p.7)

 

 

Consultez la déclaration du CNEF en cliquant sur ce lien.

 

 

 

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Guillaume Bourin est co-fondateur du blog Le Bon Combat et directeur des formations #Transmettre. Docteur en théologie (Ph.D., University of Aberdeen, 2021), il est l'auteur du livre Je répandrai sur vous une eau pure : perspectives bibliques sur la régénération baptismale (2018, Éditions Impact Academia) et a contribué à plusieurs ouvrages collectifs. Guillaume est marié à Elodie et est l'heureux papa de Jules et de Maël